DANIEL MUÑOZ
Il a rejoint en 2015, à 18 ans, l'équipe Manzana Postobon qui était alors la meilleure équipe du pays et qui était inscrite au classement continental. Durant ses deux années passées dans l'équipe au maillot rose et noire, Daniel a côtoyé de nombreux autres jeunes talents colombiens aujourd’hui également professionnels comme Sergio Higuita, Sebastián Molano, Hernando Bohorquez ou encore Juan Felipe Osorio. En 2015, lors de sa première année chez Manzana Postobon, Daniel a débuté la Vuelta a Colombia, qu'il a terminé à la 40ème place.
En 2017, il a rejoint une autre équipe colombienne réputée dans la formation des jeunes : l'équipe continentale EPM qui s'appelait cette année la EPM Tigo Une. Cette fois ses coéquipiers étaient Harold Tejada et Rodrigo Contreras aujourd'hui chez Astana. Si en 2017, Daniel terminait 4eme de la Vuelta al Valle del Cauca, remportée par Oscar Sevilla, c'est en 2018 qu'il a vraiment impressionné les recruteurs de l'équipe Androni Giocattoli Sidermec afin d’acter son transfert vers l'équipe italienne...

Date de naissance : 21/11/1996 (23 ans)
Lieu de naissance : San Rafael (Antioquia)
Équipe : Androni Giocattoli Sidermec
Nationalité : Colombie
Poids : 57 kg
Taille : 174 cm
Pro depuis : 2019
Rêve : Remporter le Tour de France
Dans les pas de Bernal et Sosa
2018 était une grande année pour Daniel. Tout d'abord, il remportait avec autorité la 3ème étape de la Vuelta de la Juventud (Tour de Colombie espoirs), à Gigante (Huila) devant ses compatriotes Harold Tejada et Alejandro Osorio. Pui, il prenait la troisième place de la Clásica Ciudad de Anapoima avant d'embarquer pour l'Europe avec sa sélection nationale.

En
effet, Daniel faisait parti des sélectionnés pour les deux plus grandes
épreuves du calendrier espoir mondial : le Baby Giro et le Tour de
l'Avenir. En
Italie comme en France, il était appelé pour tenir un rôle d'équipier
de luxe auprès d'Alejandro Osorio puis d'Ivan Sosa mais il a malgré
tout eu l'occasion de se montrer.
Il a notamment marqué le Giro d'Italia U23 de son empreinte lors du fameux show colombien dans le Passo Manivia. Ce jour-là, il franchissait la ligne d'arrivée main dans la main avec son coéquipier Osorio mais le laissait passer en tête pour qu'il puisse, au jeu des bonifications, s'emparer de la 'Maglia Rosa'. Daniel se replaçait 5ème au général mais finissait l'épreuve 18ème après une deuxième moitié de course moins réussie.

Deux mois plus tard, lors du Tour de l'Avenir, il était rapidement évincé de la course au "GC" après des déboires lors des premières étapes de plaine. Mais il se ressaisissait lors des dernières étapes de montagne et s'avérait être d'un grand soutien pour Iván Sosa dans sa tentative de renverser Tadej Pogacar. Sosa terminait finalement 6ème du général, Muñoz 77ème. Cependant l'essentiel était ailleurs, il avait convaincu Gianni Savio, le boss de l'équipe Androni Giocattoli Sidermec, de lui offrir un contrat.

En
2019, malgré un début de saison laborieux sur la Vuelta al Táchira, le
Tour Colombia 2.1, le Tour du Haut Var et le Tour de Langkawi, un mois
et demi chargé en compétitions à suffit à Daniel pour faire ses preuves. Entre
le 7 juin et le 28 juillet, date de la victoire historique d'Egan
Bernal sur le Tour de France, "Danielito" a enchainé les bonnes
performances en Europe.
Il
a remporté le Tour du Bihor Belotto en Roumanie, après sa victoire à
Padis lors de l'étape reine, devenant ainsi le quatrième vainqueur
colombien de l'équipe Androni consécutif sur l'épreuve 2.1 roumaine. Daniel
a poursuivi sur sa lancée en terminant 8ème du Tour de Hongrie,
remporté par Krist Neilands puis lors de son retour en Roumanie, il a
nouveau montré des choses intéressantes. En
effet, le colombien a terminé 2eme du Sibiu Cycling Tour derrière son
coéquipier costaricain Kevin Rivera après une démonstration de force des deux coureurs dans l'ascension de Bâlea Lac, perchée à plus de 2000
mètres d'altitude.
Il a ensuite pris la 9ème place d'une Adriatica Ionica Race très disputée avec la présence dans le top 10 de coureurs comme Remco Evenepoel, James Knox, Ben Hermans et Dayer Quintana.

Après
une saison à rallonge (70 jours de courses), achevée par le Tour de
Lombardie, sa première participation à un monument, Daniel a contracté
une mononucléose qui a perturbé son inter-saison.
Pas remis à 100 % du virus, Daniel a eu du mal à exister sur la Vuelta al Táchira puis sur le Tour Colombia 2.1 et le Tour du Rwanda 2020. Peut-être que l'arrêt de la saison en raison du coronavirus lui laissera le temps de récupérer pleinement son intégrité physique et de convoiter une sélection sur le Giro d'Italia.
