Le Tour de France de A à Z

A comme Alberto
Alberto Contador a marqué le Tour de France de son empreinte autour des années 2010 avec deux victoires finales en 2007 et 2009 (initialement trois mais son sacre de 2010 lui a été retiré pour un contrôle positif au clenbuterol - victoire sur tapis vert d'Andy Schleck) mais peut plus encore avec son panache. En effet, le "Pistolero" n'avait pas peur d'attaquer sur les routes françaises même lorsqu'il n'était plus le fort, notamment lors des sacres de Cadel Evans et de Chris Froome, après sa suspension de 2011. On retiendra aussi ses 4 victoires d'étape et son maillot blanc (2007) décrochés sur le Tour...
B comme Bardet
Romain Bardet est devenu au fil des années l'un des "chouchous', des coureurs préférés du public français grâce à ses exploits sur le Tour de France. L'auvergnat, natif de Brioude, compte à 28 ans, déjà deux podiums sur la Grande Boucle (2ème en 2016 derrière Chris Froome et 3ème en 2017 derrière Chris Froome et Rigoberto Uran), trois victoires d'étapes ainsi qu'un prix de la combativité (2015). Bardet est considéré par beaucoup comme un futur vainqueur potentiel du Tour, et comme le coureur qui mettra fin aux 34 ans de disette française sur le Tour, depuis le dernier sacré de Bernard Hinault en 1985...
C comme Cavendish
Mark Cavendish, élu il y a quelques années meilleur sprinteur de tous les temps, est un homme du Tour de France. En effet, "Cav" y a remporté pas moins de 30 étapes : il seul coureur le devance dans ce domaine et c'est la légende Eddy Merckx et ses 34 victoires ! Le sprinteur britannique qui a maintenant 34 ans ne battra sûrement pas ce record mais a entre 2008 et 2016, marqué la Grande Boucle de son empreinte avec 4 victoires en 2008, 6 en 2009, 5 en 2010, 5 en 2011, 3 en 2012, 2 en 2013, 1 en 2015 et 4 en 2016. Le "Manxmann" aura également remporté 1 maillot vert en 2011 lorsqu'il était au sommet de son art avec l'équipe HTC Highroad avec toute une équipe, tout un train lui étant consacré (Mark Renshaw, Bernard Eisel, Matthew Goss,...) et porté le maillot jaune une fois dans sa carrière, le temps d'une journée en 2016...
D comme Daryl
Daryl Impey aime le Tour de France, il y a déjà participé à 7 reprises. Surtout, le coureur polyvalent d'Orica GreenEdge puis de Mitchelton Scott (nouveau nom de l'équipe australienne) y a marqué les esprits, l'histoire. En 2013, il était devenu le premier coureur africain a porter le maillot jaune et cette année, en 2019, il est devenu le deuxième coureur sud africain à remporter une étape sur le Tour de France après Robert Hunter...
E comme Evans
Cadel Evans (BMC) est un des grands bonhommes du Tour de France. Le natif de Katherine en Australie y est devenu en 2011 le premier coureur australien a remporté le Tour de France. Evans avait réalisé cet exploit en portant le maillot jaune que le temps d'une journée (la dernière, celle des Champs Élysées) et en devançant sur le podium à Paris, Andy et Franck Schleck (Léopard)...
F comme Froome
Chris Froome, le maître des années 2010 sur le Tour de France qui a parfaitement pris le relais de son coéquipier Bradley Wiggins, premier britannique vainqueur du Tour de France en 2012, à partir de 2013, a remporté quatre Grande Boucle : 2013 (l'édition du centenaire), 2015, 2016 et 2017. Dans son style caractéristique tête basse, regard tourné sur son capteur de puissance, et grosse cadence de pedalage, le "Kenyan Blanc" ou "Froomey" a également remporté un maillots a pois de meilleur grimpeur (2015) ainsi que 7 étapes dont les plus marquantes demeurent celle de la Planche des Belles Filles (2012), du Mont Ventoux (2013), de la Planche Saint Martin (2015) et de la descente du Peyresourde (2016)...
G comme Galibier
Le Col du Galibier, situé en Savoie, dans les Alpes et culminant à 2642m d'altitude, est l'un des cols historiques et mythiques du Tour de France. Il s'agit du col alpestre le plus souvent escaladé par les coureurs du Tour de France avec déjà 34 ascensions dont la dernière remonte à 2017 où Primoz Roglic s'était envolé face à Alberto Contador et allait rallier Serre Chevalier en vainqueur. Beaucoup de grands noms l'ont franchi en tête ces dernières années comme Roglic (2017), Andy Schleck (2011) dans sa tentative d'envergure pour renverser le Tour, Remy Di Gregorio (2008), Mauricio Soler (2007), Michael Rasmussen (2006), Alexandre Vinokourov (2005), ..., Joop Zootemelk (1972), Luis Ocaña (1973), Lucien Van Impe (1979), Luis Herrera (1986)...Cette année, le Galibier, où l'on retrouve également le souvenir Henri Desgrange, en l'honneur du père du Tour, sera à nouveau escaladé par les coureurs...
H comme Hinault
Bernard Hinault, le "Blaireau" est l'un des plus grands cyclistes de tous les temps et a remporté 10 grands tours dont 5 Tour de France : 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985. Hinault reste dans les mémoires pour ses nombreux duels avec son compatriote Laurent Fignon et son propre coéquipier américain Greg LeMond, notamment dans l'Alpe d'Huez mais aussi pour son caractère très impulsif (son coup de poing célèbre à La Ciotat sur un spectateur)
I comme Indurain
À l'instar du "Blaireau" Bernard Hinault, de "Maître Jacques" Jacques Anquetil et du "Cannibale" Eddy Merckx, Miguel Indurain alias "Big Mig" a remporté 5 Tour de France. L'Espagnol a obtenu ses 5 sacres consécutivement en 1991; 1992; 1993; 1994 et 1995 face à Gianni Bugno, Claudio Chiappucci, Tony Rominger, Piotr Ugromov et Alex Zulle. Indurain fait partie de la grande histoire du cyclisme, d'abord rouleur à la position aérodynamique parfaite et à une puissance folle (1m88 pour 86kg), il est devenu grimpeur et coureur de grand tour. Son palmarès regroupe tous les types de course hormis les classiques même s'il compte tout de même une Clasica San Sebastian, puisqu'il a remporté 7 grands tours (5 Tour et 2 Giro), 2 Paris Nice et 2 Criterium du Dauphiné, 1 titre olympique et 1 titre mondial du contre la montre ainsi qu'un record de l'heure. Enfin, "Big Mig" a été un modèle, une source d'inspiration pour bon nombre de coureurs d'aujourd'hui, rouleur se rêvant vainqueur du Tour comme Bradley Wiggins et Tom Dumoulin...
J comme Jalabert
Laurent Jalabert, aujourd'hui consultant pour les chaines de France TV Sport, a été à son heure un des grands acteurs du Tour de France. Le natif de Mazamet y a tout connu ou presque ! Jalabert a remporté deux maillots vert du classement par points (1992 et 1995) ainsi que deux maillots à pois de meilleur grimpeur (2001 et 2002) - ce qui montre sa grande polyvalence et l'étendu et l'évolution de ses caractéristiques tout au long de sa carrière en plus de ses 4 classements UCI, de son titre de champion du monde du contre la montre, de ses victoires sur des monuments (Milan San Remo et Tour de Lombardie), sur des courses par étapes d'une semaine (Paris Nice, Tour du Pays Basque, Tour de Romandie,...) et même de son unique sacre sur un grand tour (Vuelta 1995). Pour être complet, il conviendra d'ajouter que "Jaja" a remporté 4 étapes sur le Tour dont la plus célèbre reste incontestablement celle de Mende avec le maillot vert sur les épaules, la montée de Mende (la Cote de la Croix Neuve) a même été renommée "Montée Laurent Jalabert"...
K comme Klöden
Andreas Kloden fut l'un des plus grands rivaux du "Boss", de l'intouchable, Lance Armstrong dans les années 2000 sur le Tour de France. Kloden devait prendre la relève d'un Jan Ulrich, vieillissant et devenu incapable de titiller Armstrong pour remporter un deuxième Tour de France - il devait succéder à Ulrich comme dernier Allemand vainqueur du Tour (1997) mais malgré plusieurs tentatives dans différentes équipes (T Mobile, Astana puis RadioShack) Kloden n'a jamais pu faire mieux que 2eme du Tour. Il a terminé deux fois 2eme en 2004 et 2006 (suite aux déclassements d'Armstrong, il apparait désormais 1er mais les victoires ne lui ont pas été réattribués quant on sait que l'EPO était un véritable fléau dans le peloton à cette époque pour tous...) et une fois 5ème en 2009 alors qu'il était l'équipier d'Alberto Contador, le vainqueur et de ... Lance Armstrong, le troisième, chez Astana.
L comme LeMond
Greg LeMond est le premier américain à avoir remporté le Tour de France. Il est également l'un de seuls coureurs à avoir connu les trois places du podium final : il l'a remporté trois fois (1986, 1989, 1990) et a terminé une fois deuxième (1985) et une fois troisieme (1984).
Très bon rouleur et excellent grimpeur, le natif de Lakewood, également deux fois champion du monde sur route, a marqué l'historie de la Grande Boucle.
Si on se souvient de lui pour sa passe d'arme avec son coéquipier Bernard Hinault dans l'Alpe d'Huez ou pour l’arrivée sur les Champs Élysées, lors de laquelle il avait privé Laurent Fignon de la victoire pour huit petites secondes (le plus faible écart entre un vainqueur du Tour et son dauphin), on a un peu oublié son retour suite à son accident de chasse (abdomen et poitrine criblés de grenaille de plomb) survenu en 1987.
Cet accident l'a éloigné du vélo pendent deux ans et il a ensuite trouvé la motivation pour revenir et remporter deux autres Tour en 1989 et 1990.
M comme Merckx
Eddy Merckx, le plus grand cycliste de tous les temps et l'homme de (presque) tous les records. Le Belge surnommé le Cannibale a tout écrasé sur son passe dans les années 1960-1970's. Il a remporté 226 courses professionnels dont 5 Tour de France, 5 Giro d'Italia, 3 Championnats du monde et 1 Vuelta a Espana.
Sur la Grande Boucle, il est également le recordman de victoire d'étapes avec 34 succès.
En rivalité avec des français adorés par le public comme Raymond Poulidor, Bernard Thevenet et Roger Pingeon, Merckx était peu apprécié du public français car il "gagnait trop" et qu'il était trop fort pour ses concurrents ! Des spectateurs n'ont pas hésité à lui mettre un coup de poing dans le foie dans une ascension pour le faire perdre.
Malgré tout, le Belge est toujours resté poli et est aujourd’hui l'un des ambassadeurs du Tour de France. Il est l'un des meilleurs représentants du cyclisme dans le monde et a même crée sa propre marque de bicyclette.
N comme Nibali
Vincenzo Nibali, vainqueur des trois grands tours et l’un des meilleurs coureurs de sa génération a remporté un Tour de France, ce qui l'a fait devenir le septième italien à remporter la Grande Boucle après Otavio Botecchia, Gino Bartali, Fausto Coppi, Gastone Nencini, Felice Gimondi et Marco Pantani.
C'était en 2014 lors d'une édition qu'il a survolé en remportant quatre étapes (Sheffield, Planche des Belles Filles, Chamrousse et Hautacam) et en portant le maillot jaune pendant dix nef étapes (sur vingt et une)
Le "Requin de Messine" remportait le général avec plus de sept minutes d'avance sur son dauphin Jean Christophe Péraud pour une domination totale.
Le symbole de son sacre restera à jamais la cinquième étape entre Ypres et Arenberg - Porte du Hainault ou sous des pavés détrempés, il avait évité les chutes pour conforter son maillot jaune.
Du reste, Nibali a terminé troisieme de l'édition 2012 derrière le duo du Team Sky, Bradley Wiggins et Chris Froome et remporté deux autres étapes : en 2015, à Saint jean de Maurienen et en 2019, à Val Thorens.
O comme Ocaña
Luis Ocaña a surement été le plus grand rival de la carrière d'Eddy Merckx.
L'Espagnol venu avec sa famille en France à l'age de 15 ans pour fuir la dictature de Franco ne s'est jamais incliné devant le Cannibale. Avant les départ des courses, il lui disait parfois « Je vais t'avoir. Tu n'es pas le plus fort. ». Ocaña avait même appelé son chien « Merckx », lui disant : « Je suis ton maître et je le resterai ! »
Luis Ocaña aurait sans doute remporté le Tour de France 1971 devant Merckx mais il fut victime d'une lourde chute dans le col de Menté, le contraignant à abandonner alors qu'il était porteur du maillot jaune.
Cependant, deux années plus tard, l'Espagnol de Mont-de-Marsan touchait son rêve ultime : remporter le Tour.
Il a également remporté neuf étapes sur la Grande Boucle, une Vuelta et trois Criterium du Dauphiné avant de prendre sa retraite.
Ocaña s'est suicidé en 1994 après avoir appris qu’il souffrait d'un cancer du foie, conséquence d’une hépatite C, contractée à la suite de plusieurs accidents de voiture.
P comme Poupou
Raymond Poulidor alias "Poupou", l'"Éternel Second", est sans doute le coureur le plus populaire de l'histoire du Tour. Jamais un coureur n'a été aussi apprécie du public.
Le Français doit sa popularité en partie à ses deuxièmes places et ses places d'honneur sur la Grande Messe de Juillet. Poulidor a terminé cinq fois troisième du Tour et deux fois deuxième sans jamais le remporter.
Il a eu la mal chance de courir sous le règne de Jacques Anquetil puis d'Eddy Mercx, tous deux quintuples vainqueur du Tour, qu'il a accompagné à de maintes reprises sur le podium final.
"Poupou" aurait sans doute pu remporter la Grande Boucle durant les quatre années qui ont séparés les règnes de ces deux légendes du vélo mais quatre coureurs l'en ont empêché : Felice Gimondi, Roger Pingeon, Lucien Aiamr et Jan Janssen.
Peut être aurait-il remporté le Tour s'il n'avait pas été contrait de réaliser son service militaire en Allemagne à l'âge de 20 ans ? Ce service militaire a retardé sa progression et a perturbé le début de sa carrière puisque sans cet évènement il aurait pu courir avant Anquetil.
Sa "poupoularité" peut également s'expliquer par la longévité et l'abnégation dont il a fait preuve. En effet, Poulidor a été cycliste professionnel durant dix-sept ans, entre 1960 et 1967, entre l'âge de 24 ans et celui de 41 ans. Chaque année, malgré ses échecs récurrents sur le Tour, il revenait l'année suivante en s'accrochant à son rêve de maillot jaune.
Mais Poulidor n'était pas qu'un perdant magnifique, c'était également un gagnant et son palmarès en atteste : 1 Vuelta, 1 Milan San Remo, 1 Flèche Wallonne, 2 Paris Nice, 2 Criterium du Dauphiné, 7 étapes sur le Tour de France...
Enfin, il est toujours resté dans l'univers de la Petite Reine, en se déplaçant chaque année sur les routes du Tour jusqu’à son décès en 2019, afin d'aller à la rencontre du public.
Il soutenait également son petit-fils Mathieu van der Poel qui un jour participera lui aussi au Tour de France.
Q comme Quintana
Nairo Quintana, le "Condor" impérial en montagne, successeur des Herrera et Parra, venu tout droit des Andes pour devenir un "futur vainqueur du Tour" qui l'est toujours sept ans plus tard.
En effet, lors de sa première participation sensationnelle en 2013, à l'age de 22 ans, lors de laquelle il avait terminé deuxième du classement général dernier l'intouchable Chris Froome, avec en super bonus une victoire d'étape au Semnoz, le maillot blanc de meilleur jeune et le maillot à pois de meilleur grimpeur, Quintana semblait parti pour gagner le Tour un jour. Et pas seulement pour le gagner une fois mais deux, trois, quatre ou cinq qui savait...
Or aujourd’hui, malgré d'autres podiums sur le Tour (deuxième en 2015 avec encore un maillot blanc et troisième en 2016) et des victoires finales sur d'autres grands tours (Giro 2014 et Vuelta 2016), Quintana n'a toujours pas gagné la Grande Boucle .
Pire que ça, entre-temps, une nouvelle génération d'"Escarabajos" (Scarabées, surnom donné aux grimpeurs colombiens) est apparue et c'est un autre coureur du pays andin, Egan Bernal, qui est devenu le premier Colombien à remporter le Tour de France en 2019.
"Nairoman" restera cependant comme le plus grand adversaire de Chris Froome sur la Grande Boucle et comme le meilleur grimpeur de son temps avec ce dernier.
Surtout, ses chances de victoire finale n'ont pas disparues, notamment suite à son regain de forme en 2020 et il reste toujours un prétendant au sacre.
R comme Reynolds
Reynolds, le premier nom et sponsor de la plus vieille équipe du peloton, de l'équipe avec le plus de participations au Tour de France, Movistar.
L’aventure a commencé en 1980 lors de la création de l'équipe Reynolds, nom d'une entreprise navarraise d'aluminium (et non de la marque de stylos et de feutres américaine Reynolds), engagée auparavant dans le cyclisme amateur.
Dès les grands débuts de l'équipe, le manager était Eusebio Unzué.
L'équipe est devenue Banesto, nom d'une banque espagnole, en 1990 et ce changement a coïncidé avec l’éclosion du quintuple vainqueur du Tour de France, Miguel Indurain.
L'équipe ibérique a alors connu ses plus grandes heures avec 6 Tour de France (5 pour Miguel Indurain et 1 pour Pedro Delgado), 2 Giro (les deux signés Indurain) et 3 Vuelta (2 pour Pedro Delgado et Abraham Olano)
En 2004 et ce jusqu'en 2006, le sponsor principal est devenu la Communauté autonome des îles Baléares qui voyait dans le cyclisme une opportunité de développer le tourisme.
Entre 2007 et 2010 lors de avènement d'"El Imbatido" Alejandro Valverde, un nouveau sponsor a fait son apparition : Caisse d’Épargne, une banque française, même si l'équipe est restée espagnole.
En 2010, suite à la suspension pour dopage de Valverde, conséquence de l'Affaire Puerto, la Caisse d’Épargne s'est retirée et a laissé la place au groupe de télécommunication
Movistar.
Depuis le passage à cette nouvelle décennie, il y a 10 ans, l’équipe d'Eusebio Unzue se nomme Movistar Team et a renoué avec les grandes performances sur le Tour : quatre podiums finaux (les deux deuxièmes places de Nairo Quntana 2013 et 2015 et les troisièmes places de Valverde 2015 et Quintana 2016), deux maillots blancs (Nairo Quintana 2013 et 2015), un maillot à pois (Nairo Quintana 2013), quatre classement par équipes (2015, 2016, 2018 et 2019) et sept victoires d'étape (3 pour Quintana, 2 pour Rui Costa, 1 pour Valverde et 1 pour Ion Izagirre)
S comme Sagan
Peter Sagan, le recordman de maillot vert sur la Grande Boucle avec sept classement par points (2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2018 et 2019).
Très charismatique et renvoyant une image rajeunie du cyclisme, le Slovaque a toujours brillé sur le Tour jusqu'à ce jour et est devenu au fil des années LA star de juillet sur et en dehors du vélo.
Dès son premier Tour, en 2012 à seulement 22 ans, il impressionnait en battant deux jours de suite le maillot jaune Fabian Cancellara dans des arrivées en côte puis en dominant André Greipel et les autres "grosses cuisses" du peloton lors d'un sprint massif à Metz.
2012 marque également l'année du premier maillot vert de "Tourminator".
Il a fait de la tunique verte sa seconde peau en battant le record d'Erik Zabel (6) et en le portant durant plus de 100 étapes de Tour, ce qui représente environ le chiffre hallucinant de six Tour complets.
Sagan, sur la plus grande course au monde, c'est également l'homme des deuxièmes places, l’éternel frustré lors des arrivées d'étape. Il lui est arrivé d'enchaîner respectivement 7 et 5 podiums d'étape en 2014 et 2015 sans parvenir à lever les bras une seule fois. A chaque deuxième place, il se donnait un coup de poing symbolique sur la poitrine.
Cette "malédiction" a pris fin en 2016, année de son premier mandat arc en ciel et de son plus beau Tour : trois victoires d'étape sur les douze qu'il a obtenu sur le Tour, le maillot vert, le port de son premier maillot jaune et un record de points.
T comme Tourmalet
Le Col du Tourmalet fait partie de la grande histoire du Tour.
Perché à 2115 mètres d'altitude et situé dans les Pyrénées, à une cinquantaine de kilomètres de Tarbes, il a été franchi pour la première fois par le Tour de France en 1910 alors qu'il n’était pas encore goudronné, lors de la première étape de montagne de l'histoire de la Grande Boucle.
Cette étape faisait 325 kilomètres entre Luchon et Bayonne et Octave Lapize, le coureur qui l'avait franchi en tête, avait lancé aux organisateurs : "Vous êtes des assassins ! "
Après cette grande première le Tourmalet a été escaladé à 79 reprises par le Tour, c'est à dire plus d'une année sur deux.
C'est même le Col le plus souvent franchi par les coureurs du Tour.
La légende d’Eugène Christophe, qui avait marché pendant 14 kilomètres et réparé sa fourche lui même dans une forge, située à Sainte-Marie-de-Campan, après l'avoir cassée dans la descente du Tourmalet, fait partie de l'historie intégrante de ce col.
En revanche, le Tourmalet a accueilli peu d'arrivées d'étapes mais celles-ci sont restées légendaires comme la victoire d'Andy Schleck devant Alberto Contador en 2010 ou la victoire de Thibaut Pinot en 2019.
A son sommet, on retrouve une stèle rendant hommage à Jacques Goddet, ancien directeur du Tour de France et Jean Robic est le coureur l'ayant le plus souvent franchi en tête (3 fois : 1947, 1948 et 1953)
L’ascension fait 19 kilomètres d'ascension à 7,4 % de moyenne par Luz Saint Sauveur, son versant le plus difficile et le plus escaladé par le Tour mais il existe deux alternatives : la montée par Sainte-Marie-de-Campan et celle par Campan.
U comme Ulrich
Jan Ulrich, l'un des coureurs les plus doués de l'histoire du cyclisme, qui n'a sans doute pas eu la carrière que son talent laissait entrevoir en raison de son manque de professionnalisme et de passion pour le cyclisme et de sa présence lors des années noires du cyclisme au coté de Lance Armstrong.
L'Allemand aux multiples surnoms, Ulle, Der Jan, Der Kaiser et l'Ogre de Rostock, a malgré tout remporté le Tour de France 1997 à l'age de 23 ans.
Il est le recordman de maillot blanc de meilleur jeune sur la Grande Boucle avec trois victoires (1996, 1997 et 1998), ce qui à l'époque donnait à croire qu'Ulrich était parti pour écrire l’histoire du cyclisme et s'inscrire dans la lignée des légendes de son sport tels qu'Indurain et Merckx.
Mais après son triomphe sans doute trop jeune, le "Kaiser" s'est reposé sur ses lauriers et a cessé de travailler encore plus dur pour progresser se pensant le plus fort et un autre homme, en la personne du revenant du cancer, Lance Armstrong, l'a éclipsé.
En effet, Ulrich a terminé quatre fois deuxième du Tour dont trois derrière son bourreau américain, l'autre fois étant celle de 1998 derrière le Pirate, Marco Pantani, lorsque celui-ci réalisait le doublé Giro-Tour.
Jamais, il n'a pu jouer d'égal à égal avec Armstrong et l'US Postal malgré une solide équipe T-Mobile, qui l'aidait à perdre le poids pris en hiver lors des semaines précédant le Tour.
Son écart le plus faible avec Armstrong est +1'03" en 2003 l'année ou il a été le plus proche d'inverser la tendance. Sa carrière a pris fin en 2006 à seulement 32 ans suite à l'Affaire Puerto qui a révélé ses pratiques de dopage avec le Docteur Eufemiano Fuentes, alors qu'il comptait sur la retraite sportive d'Armstrong pour à nouveau gagner la Grande Boucle.
V comme Ventoux
Le Mont Ventoux surnommé le "Géant de Provence", le "Mont Chauve" est l'une des ascensions les plus emblématiques du Tour de France.
Le Ventoux, perché à 1912 mètres d'altitude, dans le Vaucluse, relie la Provence aux Alpes et comme son nom l’indique il y fait beaucoup de vent.
C'est une montée sans végétation d’où son surnom de Mont Chauve, c'est la raison pour laquelle un observatoire se trouve à son sommet.
Il a été escaladé pour la première fois par le Tour de France en 1951.
En tout le Tour y est passé 16 fois pour 10 arrivées.
Les plus grands y ont triomphé, c'est le cas de Charly Gaul (1958), Raymond Poulidor (1965) Eddy Merckx (1970), Bernard Thevenet (1972), Marco Pantani (2000), Richard Virenque (2002) et Chris Froome (2013).
Le Ventoux a aussi livré des batailles d'anthologie resté dans l'histoire du Tour comme la lutte entre Lance Armstrong et Marco Pantani mais également celle entre Chris Froome et Nairo Quintana, après l'accélération en mode "mobylette" du britannique devant Contador.
Le "Géant de Provence" reste associé à un autre nom : Tom Simpson.
Le Britannique y a trouvé la mort le 13 juillet 1967 lors de l'"étape de la soif entre Marseille et Carpentras. Les raisons expliquant ce décès tragique sont la fatigue, la chaleur étouffante (35 °C), l'effort, la privation d'eau, la prise d'amphétamines et du cognac.
En 2016, une image du Ventoux a fait le tour du monde : Chris Froome, à pied, courant sans son vélo, après avoir été pris dans une chute provoquée par une moto avec Richie Porte et Bauke Mollema.
W comme Wiggins
Bradley Wiggins, le coureur de Sa Majesté, premier britannique vainqueur du Tour.
Le Mancunien "Sir" Bradley Wiggins (après son anoblissement en 2013) a marqué l'histoire du Cyclisme d’outre-Manche en 2012, année de sa consécration sur le Tour.
Wiggins, plus rouleur que grimpeur, n'a pas toujours été un coureur de classements généraux en raison de son poids se situant aux alentours des 80 kilos.
Mais lors de son arrivé dans l'équipe Garmin, "Wiggo" a commencé sa spectaculaire perte de poids et son travail en montagne. A la surprise générale, il a terminé troisième du Tour 2009 (après déclassement d'Armstrong)
En 2011, Wiggins, tête de proue du nouveau projet britannique Sky Procycling, remportait le Criterium du Dauphiné et figurait parmi les outsiders du Tour de France avant qu'une chute ne l’empêche de défendre ses chances alors qu'il était sixième du classement général.
Il est revenu plus fort de lors de la saison 2012, qui fût sa grande année.
Au Grand Départ du Tour donné à Liège, Wiggins était le grandissime favori suite à ses victoires sur Paris Nice, le Tour de Romandie et le Criterium du Dauphiné.
Il ne décevait pas en comptant sur la sur-domination de son équipe, le "rouleau compresseur" Sky, pour la première fois en action.
Wiggins remportait le Tour devant son coéquipier Chris Froome, pourtant supérieur en montagne, après avoir écrit sa victoire lors des deux longs contre la montre de Besançon (41, 5 kilomètres) puis de Chartres (51,5 kilomètres).
Le Tour 2012, extrêmement généreux en contre la montre, était sa chance et il l'a saisit.
Il n'a ensuite jamais re-participé à la Grande Boucle, laissant le champ libre à Froome.
X comme Xavier
Xavier Tondo n'a jamais participé au Tour de France.
Pourtant avant sa mort soudaine en 2011, conséquence d'un accident domestique (il a été écrasé entre son véhicule et une porte de garage alors qu'il était en compagnie de Benat Intxausti, en train de se préparer pour aller s’entrainer avec ses coéquipiers dans une station de ski de la Sierre Nevada), Tondo rêvait de participer à la Grande Boucle.
L'Espagnol avait pris la cinquième place de la Vuelta 2010 après avoir longtemps été quatrième d'un Giro qu'il a abandonné à la veille de l'arrivée et remporté des étapes de Paris Nice et du Tour de Catalogne, course qu'il avait également terminé à la deuxième place.
Son début de saison 2011, au sein de sa nouvelle équipe, Movistar (son équipe précédente étant Cervelo Test Team) , était étincelant : victoire d'étape sur le Tour de San Luis, troisieme du Trofeo Inca-Inca, quatorzième de Paris Nice, cinquième du Tour de Catalogne, cinquième du Tour du Pays Basque et vainqueur du Tour de Castille et León.
Tondo s'était illustré quelques semaines avant sa mort en dénonçant un réseau de produits dopants, en Catalogne. Il se voulait l'un des ambassadeurs du "cyclisme propre".
Sa mort à 31 ans avait affecté tout le monde du cyclisme et a laissé un grand vide au sein de l’équipe Movistar. Son histoire est l'histoire d'une tragédie et elle rappelle au combien la vie peut parfois tenir à un fil.
Y comme Yates
Trois Yates sont entrés dans la petite histoire du Tour : d'un coté, Sean, de l'autre, Simon et Adam, frères jumeaux sans lien de parenté avec leur ainé.
Sean Yates a remporté une étape du Tour de France 1988 et porté le maillot jaune le temps d'une journée lors de l'édition 12994 après une échappée fleuve.
Après sa carrière de cycliste professionnel, il s'est reconverti en directeur sportif et a contribué à la première victoire du Team Sky sur le Tour en 2012. Il était cette année-la, le "DS" de Bradley Wiggins. Sean Yates a ensuite échoué dans sa tentative de remporter un autre Tour chez Tinkoff Saxo avec Alberto Contador.
Ses deux fils jumeaux, Simon et Adam, ont un point commun sur la Grande Boucle : ils ont tous les deux remporté le maillot blanc de meilleur jeune.
Pour Adam, c'était en 2016, année ou il terminait quatrième du classement général à 4'42" de Chris Froome et pour Simon, en 2017, année ou il terminait septième au général à 6'14" du même Chris Froome.
Les deux britanniques triomphaient à chaque fois de Louis Meintjes chez les - de 25 ans.
Si Adam a ensuite eu du mal sur le Tour en n'y obtenant plus de bons classements généraux jusqu'à ce jour, Simon a récolté deux victoires d'étape en 2019 à Bagnères de Bigorre et à Foix Prat d'Albis, dans les Pyrénées.
Z comme Zootemelk
Joop Zootemelk, vainqueur du Tour sur le tard à 33 ans, en 1980, a longtemps été le coureur totalisant le plus de participation à la Grande Boucle avec 16 départs et 16 arrivées.
Si aujourd'hui, quatre hommes à savoir Sylvain Chavanel, George Hincapie, Stuart O'Grady et Jens Voigt ont dépassé ce cap des 16 Tours, le Néerlandais est le seul à l'avoir remporté une fois.
C'était en 1980 après que Zootemelk ait terminé cinq fois deuxième du Tour et neuf fois dans le top 10 du classement général final.
Avant de connaitre la consécration, c'est derrière les plus grands qu'il s’est incliné : trois fois derrière Hinault, deux fois derrière Merckx et une fois derrière Van Impe.
Comme Raymond Poulidor, Joop Zootemelk a longtemps été l’éternel second mais à la différence de ce dernier il a remporté le Tour et on a oublié ses deuxièmes places pour retenir son titre.
Il est également passé à la postérité pour avoir refusé de porter le maillot jaune au lendemain de l'abandon de son
rival Bernard Hinault alors maillot jaune avant de défendre la célèbre tunique jusqu’aux Champs Élysées pour saisir opportunité de sa vie.
Parmi ses 94 victoires professionnelles, ce qui le classe parmi les très grands de son sport, parmi les légendes du cyclisme, 10 sont des victoires d'étapes du Tour de France.
Zootemelk est le deuxième coureur batave a avoir remporté le Tour après Jan Janssen, en 1968, et le dernier à ce jour, les Pays Bas attendent toujours son successeur et ce depuis maintenant plus de quarante ans.