YARELY SALAZAR
Yareli Salazar, Lizbeth Yareli Salazar Vázquez de son nom complet,
est une cycliste mexicaine née le 8 décembre 1996. Elle a grandi à Culiacán dans
l'état du Sinaloa, région du Mexique côtière, la plus peuplée, et d'une très grande
ruralité mais aussi et surtout connue pour le « Cartel de Sinaloa », l'un des groupes de narcotrafiquants les plus puissants au monde basé
autour de la figure d'El Chapo Guzman. Elle préfère son deuxième prénom, Yareli, à son premier nom
Lizabeth, c'est pourquoi elle utilise ce patronyme. Yareli a débuté le cyclisme à l'âge de 10 ans au Sinaloa en
grande partie car elle est née dans une famille de cyclistes. Son grand père et
ses oncles avaient la même passion : le cyclisme. L'élément déclencheur a sans doute été l’admission de son grand père, Enrique "Kiki" Vázquez ,
également cycliste, au Salon de la Fama Municipal en 2007, événement auquel elle a assisté.
A
14 ans, devant le manque d'infrastructure au sein de son état, elle n'a
pas hésité à émigrer vers la capitale, Mexico, ou elle a rejoint le
CNAR (Centro Nacional de desarollo de talentos deportivos y Alto
Rendimiento) équivalent de l'INSEP (Institut National du
Sport, de l'Expertise et de la Performance), en France. Au
sein de ce centre, elle a appris à apprivoiser un vélodrome et a
progressé à grande vitesse dans un environnement propice à la réussite
sportive.
Par la même occasion, elle a intégré la sélection mexicaine. C'est lors de l'année 2014, à 17 ans, qu'elle a commencé à
se faire un nom en devenant successivement médaillée d'argent lors des Championnats
Panaméricains du scratch sur piste et des Championnats Panaméricains sur route
juniors puis en remportant la course aux points lors des Jeux d'Amérique
centrale et des Caraïbes, à Veracruz (Mexique)
Aujourd'hui, Yareli jongle toujours entre ces deux disciplines, différentes
du cyclisme que sont la piste et la route. C'est pourquoi, on peut la considérer comme une pistarde polyvalente et comme une sprinteuse en cyclisme sur route.

Date de naissance : 08/12/1996 (23 ans)
Lieu de naissance : Culiacan (Sinaloa)
Équipe : Astana Women
Nationalité : Méxique
Poids : X
Taille : X
Pro depuis : 2018
Rêve : Remporter une médaille olympique
Une pistarde et routière rêvant d'or olympique
Après son éclosion en 2014 lors des compétitions internationales précédemment citées, elle a privilégié la piste à la route. En effet, en 2015, Yareli a participé à ses premiers Championnats du monde sur piste à Saint Quentin en Yvelines en France. Elle y a pris la quatrième place lors de la course scratch se disputant sur 7,5 kilomètres dans sa catégorie juniors.
En parallèle, entre 2014 et 2020, Yareli a participé à toutes les éditions des Championnats Panaméricains sur piste. Au total, elle a récolté 11 médailles : 2 médailles d'or (course scratch 2016; américaine 2018), 8 médailles d'argent et 1 médaille de bronze.
Les Jeux d’Amérique Centrale et des Caraïbes ayant lieu seulement tous les quatre ans lors des années de coupe du monde de football, Yareli y a participé deux fois. Après sa médaille d'or de la course aux points et ses médailles d'argent du scratch et de la poursuite par équipes en 2014, à Veracruz (Mexique) elle a posé son, empreinte sur la compétition en 2018 en réalisant une petite "razzia" à Baranquilla (Colombie). Au cours de cette année, elle a décroché 4 médailles : la médaille d'or de l'omnium, la médaille d'argent de la course aux points, la médaille d’argent du scratch et la médaille de bronze de la poursuite par équipes.

Désormais solidement installée comme l'une des meilleures pistardes d’Amérique Centrale et du Sud, Yareli travaille pour jouer d'égal à égal avec les toutes meilleures mondiales. Lors des Jeux Olympiques, son rêve ultime, elle devra en effet rivaliser avec les pistardes américaines, britanniques, allemandes et australiennes pour ne citer que celles-ci.
C'est dans ce but qu'elle s'est rendue à Saint Quentin en Yvelines (France), à Londres (Grande Bretagne), Hong Kong, Apeldoorn (Pays Bas) et Pruszków (Pologne) lors de tous les Championnats du monde depuis 2015. Si elle n'a pas réussi à y décrocher la médaille tant attendue à ce jour, sa deuxième place lors de la manche de Coupe du Monde 2018-2019 à Milton (Canada) lors de l'omnium derrière la Britannique Laura Kenny, quadruple championne olympique, est des plus prometteuses.
"Je me réveille à 7 heures du matin, je fais des abdos, je prends le petit déjeuner, je me repose et ensuite j'effectue trois heures d'entraînement sur route. A mon retour je me lave, je travaille, je mange, je me repose puis je vais sur la piste faire trois heures de vélo. Quand je rentre; je me lave, je dîne et enfin je me couche à 21 heures pour avoir 10 heures de sommeil."
Pour autant, Yareli n'a pas totalement délaissé la route. En 2018, elle a rejoint l'équipe continental mexicaine Swapit Agolico avec laquelle elle a notamment pris part au Tour de Californie et au Tour of the Gila aux États Unis.
2019 a marqué un changement d’équipe pour elle. Yareli a décidé de quitter Swapit Agolico pour rejoindre une autre équipe continentale Astana Women's. Dans l'équipe kazakhe qui correspond à l'équipe féminine de l’équipe Astana Pro Team emmenée par Jakob Fuglsang et Miguel Ángel López, elle a participé à ses premières grandes courses européennes. La Mexicaine a par exemple découvert les classiques flandriennes (Tour des Flandres, Gent Wevelgem, A Travers la Flandres, Trois Jours de la Panne), des courses en Italie comme le Trofeo Alfredo Binda et le Tour Down Under en Australie.
Yareli a terminé troisième des Championnats Panaméricains de Lima en 2019 derrière sa coéquipière cubaine Arlenis Sierra et la coureuse de Trinidad et Tobago, Teniel Campbell. Encore mieux, en 2020, elle a remporté sa première course professionnelle sur route : la troisième étape de la Volta a la Comunitat Valenciana (Tour de Valence).
"J'ai très bien débuté la saison et je suis très contente de ma victoire puisque je suis la première femme à avoir gagné en Europe en 2020."