Tour de France : les grands moments 

16/06/2020
Crédit Photo : Reuters
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Fabian Cancellara, le plus rapide à Londres (2007, prologue)

Le grand départ du Tour de France 2007 était donné à Londres. C'était la première fois que la Grande Boucle s’élançait de Grande Bretagne. Deux étapes, à savoir le prologue dans les rues londoniennes et la première étape entre Londres et Canterbury, avaient lieu outre manche. Le grand favori du prologue, Fabian Cancellara (CSC Pro Team), déjà premier porteur du maillot jaune en 2004 à Liège sous les couleurs de l'équipe Fassa Bortolo, et champion du monde du contre la montre en titre, s'imposait en toute logique sur un parcours totalement plat de 8 kilomètres où il pouvait exploiter pleinement sa puissance. 'Spartacus' devançait de 13 secondes l'Allemand Andreas Kloden (Astana), le favori à la victoire finale qui s'en sortait le mieux lors de cette journée et de 23 secondes l'Américain George Hincapie (Discovery Channel). Le local qui voulait bien faire à domicile, Bradley Wiggins (Cofidis), terminait 4ème. Bien qu'il soit dans l'équipe de plusieurs outsiders au classement général comme Carlos Sastre, Frank Schleck et Christian Vande Velde, le Suisse était décidé à profiter des joies du maillot pendant quelques jours.

Alejandro Valverde tout en punch au sommet de la Côte de Cadoudal (2008, étape 1)

Le grand départ du Tour de France 2008 était donné en Bretagne à Brest. La première étape faisait 197 kilomètres et reliait Brest à Plumelec, elle était vallonné avec de nombreuses côtes bretonnes tout le long du parcours comme la Côte de Kerivarc'h, la côte de Tollaeron, la côte de Guenerve et bien sûr la côte finale de Cadoudal, à Plumelec (1,8 kilomètres à 6% de moyenne). Si Thomas Voeckler (Bouygues Télécom) était présent dans l'échappée pour ramasser les points au classement de la montagne, c'est Alejandro Valverde (Caisse d'épargne) qui remportait l'étape et endossait le premier maillot jaune du Tour de France 2008. L'Espagnol, numéro un mondial, vainqueur de Liège Bastogne Liège et du Criterium du Dauphiné cette année-là et fraîchement sacré champion d'Espagne, matait tous les autres puncheurs du Tour à commencer par Philippe Gilbert (Française des Jeux), Jérôme Pineau (Bouygues Télécom) et Kim Kirschen (Team Columbia).

Fabian Cancellara loin devant Contador et les leaders à Monaco (2009, étape 1)

Lors de l'année 2009, le grand départ du Tour de France avait lieu à Monaco lors d'un contre la montre individuel d'ouverture long de 15 kilomètres. Fabian Cancellara (Saxo Bank), l'homme dont le nom figurait sur les petits papiers de tous les bookmakers, dominait logiquement l'épreuve en grand spécialiste de l'effort solitaire. En revanche, il n'était pas suivi au classement de l'étape par d'autres purs spécialistes du contre la montre mais par les favoris au classement général, déjà pressés d'en découdre. Alberto Contador (Astana), terminait deuxième, Bradley Wiggins (Garmin Slipstream) troisième, Andreas Kloden (Astana) quatrième, Cadel Evans (Silence Lotto) cinquième, Levi Leipheimer (Astana) sixième, Roman Kreuziger (Liquigas) huitième, Vincenzo Nibali (Liquigas) neuvième et Lance Armstrong (Astana), dixième. Le contre la montre princier était l'apéritif d'une Grande Boucle qui allait valoir le détour.

Le jour où Contador a terrassé Armstrong (2009, étape 15)

La relation entre Alberto Contador et Lance Armstrong, son rival numéro un plutôt que son coéquipier bien qu'ils étaient tous les deux membres de l'équipe Astana, était déjà très mauvaise avant cette étape... et cela n'allait pas s'arranger. L'Espagnol avait 2 secondes d'avance sur l'Américain avant l'étape, après l'ascension du Verbier cet écart était de 1 minute et 37 secondes : le break était fait, Contador était le plus fort et de loin. En effet, alors que la stratégie de l'équipe Astana était de monter groupé à un rythme soutenu mais régulier afin de préserver les chances de victoire et podium final de Contador, Armstrong et Klöden, Contador brisait cette stratégie qui ne l'avantageait guère en accélérant lors d'un changement de rythme dont il avait le secret. Il s'envolait sur les pentes du Verbier, une montée de 8,2 km à 7,9 %, située dans les Alpes suisses. Rapidement le Pistolero creusait l'écart tandis qu'Armstrong et Klöden étaient à la dérive, distancé également par Andy et Frank Schleck (Saxo Bank), Vincenzo Nibali (Liquigas), Bradley Wiggins (Team Garmin Slipstream), Cadel Evans (Silence Lotto) et même par Carlos Sastre (Cervelo Test Team), le vainqueur de l'édition précédente qui avait donné envie à Armstrong de revenir car ce dernier le considérait comme un "vainqueur au rabais"... Contador enfilait le maillot jaune, il allait le conserver jusqu'à Paris.

Frank Schleck, vainqueur au Grand Bornand, Contador en seigneur (2009, étape 17)

Le 22 juillet dernier 2009, entre Bourg Saint Maurice et Le Grand Bornand, c'était une véritable étape de montagne alpine qui avait lieu. S'il n'y avait pas de géants du Tour, de cols hors catégorie, les ascensions de 1ere et 2eme catégorie au menu ce jour-là, à savoir le Cormet de Roselend, le Col des Saisies, la Côte d'Arraches, le Col de Romme et le Col de la Colombière suffisaient aux coureurs pour offrir un très grand spectacle. Un trio composé du maillot jaune Alberto Contador (Astana), d'Andy et Frank Schleck (Saxo Bank), mais sans Lance Armstrong (Astana) alors deuxième du classement général, se détachait dans le plus dur du Col de la Colombière et creusait l'écart. Après la descente finale, Contador en grand seigneur qu'il était renonçait à une nouvelle victoire et laissait le gain de l'étape à Frank Schleck. Tout le monde était gagnant, l'Espagnol n'avait plus son coéquipier mais encombrant rival Armstrong sur ses basques au classement général puisque ce dernier reculait au quatrième rang tandis que les frères Schleck montaient tous les deux sur le podium du général en plus du maillot blanc d'Andy et de la victoire d'étape de Frank.

Alberto Contador trois secondes devant Cancellara à Annecy (2009, étape 18)

Au sommet de son art, Alberto Contador (Astana) se défendait très bien lors des contre la montre. Sur les grands tours, une fois son pic de forme atteint, le "Pistolero" devenait un excellent rouleur capable de titiller les spécialistes de la discipline. En effet, après avoir déjà pris une remarquable deuxième place lors du contre la montre d'ouverture de Monaco long de 15 kilomètres, derrière Fabian Cancellara (Saxo Bank), Contador prenait sa revanche sur le Suisse, en remportant le contre la montre d'Annecy. Ce chrono était pourtant long de 40,5 kilomètres et complètement plat hormis la présence de la Côte de Bluffy (2,9km à 6,5%) à la mi-parcours. Il signait un véritable exploit en devançant Spartacus de 3 secondes, cette performance lui permettait de porter son avantage au classement général sur son dauphin, Andy Schleck (Saxo Bank), à 4 minutes et 11 secondes. Il restait encore le Mont Ventoux à escalader avant Paris mais Contador était assuré de remporter son second Tour de France.

Juan Manuel Garate après un mano à mano avec Tony Martin au Ventoux (2009, étape 20)

Le Mont Ventoux était au programme du Tour de France 2009. L'ascension du "Mont Chauve", du "Géant de Provence" avait lieu lors de l'avant dernière étape du Tour, c'est pourquoi avec un retard de plus de 4 minutes sur le maillot jaune les frères Schleck (Saxo Bank) et Lance Armstrong (Astana Pro Team) n'avait rien tenté. Par ailleurs, le schéma de l'étape en forme de "course de côtes" ne favorisait pas les grandes offensives.Cette neutralisation entre les leaders faisait donc les affaires de deux hommes échappés à l'avant de la course : Juan Manuel Garate (Rabobank) et Tony Martin (HTC Columbia). La décision entre l'expérimenté Espagnol de 33 ans et le jeune Allemand de 24 ans se produisait seulement dans les tous derniers hectomètres du Ventoux à l'avantage de Garate. Ce dernier réputé meilleur grimpeur que Tony Martin avait pourtant eu du mal à se défaire de son compagnon mais la rampe finale et ses forts pourcentage lui permettait de s'imposer avec trois secondes d'avance.

Fabian Cancellara, de nouveau sans égal, à Rotterdam (2010, étape 1)

En 2010, le maître des prologues et contre la montre d'ouverture du Tour de France frappait encore. Fabian Cancellara (Saxo Bank) s'emparait du premier maillot jaune du Tour pour la quatrième fois de sa carrière. Comme lors des fois précédentes à Liège, à Londres et à Monaco, c'était à nouveau à l'étranger : à Rotterdam, aux Pays Bas. Il dominait un Tony Martin (HTC Columbia), auteur de nets progrès, mais encore un peu tendre à ce niveau, et David Millar (Garmin Transitions). Lance Armstrong désormais sous les couleurs de l'équipe Radioshack prenait la quatrième place tandis que le jeune Galois, Geraint Thomas (Sky Procycling), 24 ans seulement, montrait des choses intéressantes pour l'avenir en terminant cinquième.

Thor Hushovd maître des pavés, Contador piégé (2010, étape 3)

Les pavés des classiques flandriennes étaient au programme de la troisième étape du Tour de France 2010. Au total, sept secteurs pavés figuraient sur le chemin des coureurs entre Wanze, en Belgique et Arenberg - Porte du Hainaut, en France : Ormeignies, Houlain, Rongy, Sars et Rosières, Tilloy lez Marchiennes, Wandiginies Hammage et Haveluy. La course se decantait, prenait un vrai vent de folie après la chute puis l'abandon de Frank Schleck (Saxo Bank) lors des premiers secteurs pavés. Rapidement, le peloton se scindait et certains leaders comme Alberto Contador (Astana) et Lance Armstrong (Radioshack) se retrouvaient piégés, sur un terrain qui n'était pas le leur, par un Andy Schleck (Saxo Bank), survolté après les déboires de son frère Frank et bien aidé par la présence dans son équipe de Fabian Cancellara (Saxo Bank), grand spécialiste des Classiques du Nord. En effet, c'est le Suisse qui avait créé ce mouvement de course et qui a ensuite assuré le plus gros des relais pour creuser des écarts significatifs. À l'arrivée à Arenberg, Thor Hushovd (Cervelo Test Team), s'imposait au sprint devant Geraint Thomas (Sky Procycling), Cadel Evans (BMC), Ryder Hesjedal (Garmin Transitions), Andy Schleck et Fabian Cancellara (Saxo Bank). Mais pour les deux derniers cités, l'essentiel était ailleurs puisque le Luxembourgeois gagnait 1 minute et 13 secondes sur Contador et que le Suisse reprenait le maillot jaune à Sylvain Chavanel (Quick Step) malgré son sacrifice du jour.

Supérieur à Contador à Morzine - Avoriaz, Andy Schleck commençait à rêver de maillot jaune (2010, étape 8)

Lors de la deuxième étape de montagne et arrivée au sommet du Tour 2010 après celle de la veille à la Station des Rousses, on en apprenait plus sur l'état de forme des favoris. D'un côté, certains leaders comme Lance Armstrong (Radioshack), troisième en 2009 (avant déclassement) et Bradley Wiggins (Sky Procycling), quatrième en 2009 (puis troisième après le déclassement d'Armstrong) sombraient et montraient leur limites. De l'autre, la grande guerre entre Alberto Contador (Astana) et Andy Schleck (Saxo Bank) avait bien lieu et cette fois contrairement à l'année précédente, c'est le Luxembourgeois qui prenait l'avantage. Schleck sortait de sa roue Contador dans les derniers mètres et enlevait la victoire d'étape au sommet de la montée de Morzine - Avoriaz (11,7 km à 6,8%). Le Col de la Ramaz (13,8 km à 7,1%) et la montée des Gets (4,8 km à 4,4%) avaient été escaladé en amont. Cadel Evans (BMC) prenait le maillot jaune à Sylvain Chavanel (Quick Step) tandis qu'Andy Schleck (Saxo Bank) se replaçait au deuxième rang.

Le cruel saut de chaîne d'Andy Schleck dans le Port de Balès, la polémique prise de maillot jaune de Contador et le numéro de Voeckler (2010, étape 15)

Cette étape est rentrée dans l'histoire du Tour de France. Présent dans l'échappée du jour, le champion de France, Thomas Voeckler (Bbox Bouygues Télécom) se débarrassait de ses compagnons d'échappée, Alessandro Ballan (BMC), Aitor Perez (Footon Servetto), Johan Vansummeren (Team Garmin Transitions), Luke Roberts (Milram) ou encore Sergey Firsanov (Katusha) dans le Port de Balès situé après le Col du Portet d'Aspet et le Col des Ares afin de rallier Bagnères de Luchon en solitaire. C'était la cinquième des six victoires d'étape françaises de ce Tour après les deux de Sylvain Chavanel (Spa et Station des Rousses), celle de Sandy Casar (Saint Jean de Maurienne) et Christophe Riblon (Ax 3 Domaines) et avant celle de Pierrik Fedrigo (Pau). Du côté des favoris, le maillot jaune Andy Schleck (Saxo Bank) attaquait également dans le Port de Balès mais le Luxembourgeois connaissait un étrange saut de chaîne lui faisant perdre un temps précieux et le maillot jaune pour huit secondes. Alberto Contador (Astana) suivait Samuel Sanchez (Euskatel Euskadi) et Denis Menchov (Rabobank) en contre-attaquant Schleck. Après l'arrivée, le "Pistolero" disait ne pas voir vu le soucis mécanique de son rival mais n'empêchait pas la polémique de se créer.

Le duel d'anthologie entre Alberto Contador et Andy Schleck dans le Tourmalet (2010, étape 17)

Deux jours après sa désillusion du Port de Balès, Andy Schleck (Saxo Bank) n'avait pas abdiqué. Le Luxembourgeois avait toujours l'espoir de reprendre le maillot jaune à Alberto Contador (Astana) qui le devançait seulement de huit secondes. Malgré de nombreuses attaques dans le Col du Tourmalet (18,3 km à 7,7%), escaladé par Luz Saint Sauveur, le cadet de frères Schleck touchait ses limites. Il ne parvenait pas à decramponner Contador et ce dernier ne se faisait pas prier pour le contrer. Si les attaques fusaient entre l'Espagnol, également à l'offensive malgré son avantage au général, et le Luxembourgeois, aucun des deux n'arrivaient à faire la décision et à lâcher irrémediablement l'autre. Pour conclure l'ascension, le "Pistolero" laissait le gain de l'étape à son rival à l'image de la faveur faire à Frank Schleck au Grand Bornand l'année précédente, sans doute pour se faire pardonner et faire oublier l'étape du Port de Balès. Quoi qu'il en soit, c'était l'un des plus grands duels de ces dernières années.

Philippe Gilbert, sur la lancée de sa fantastique saison 2011 (2011, étape 1)

Après deux grands départ du Tour de France consécutifs donnés à l'étranger et remportés par le même Fabian Cancellara, le Tour 2011 débutait en Vendée sur le Passage du Gois. La première étape reliait le Passage du Gois aux Monts des Alouettes à Les Herbiers et souriait logiquement à un Philippe Gilbert (Oméga Pharma Lotto), nouveau champion de Belgique et à nouveau irrésistible comme quelques mois plus tôt lors des Strade Bianche, de l'Amstel Gold Race, de la Flèche Wallonne et de Liège Bastogne Liège. Gilbert faisait parler son punch dans la côte finale pour devancer de trois secondes Cadel Evans (BMC), l'ancien champion du monde et de cinq secondes Thor Hushovd (Team Garmin Cervelo), le champion du monde en titre, qui réglait au sprint le groupe principal.Pour la première et dernière fois de sa carrière à ce jour, "Phil" portait le maillot jaune sur la Grande Boucle...

Victoire olympique à Luz Ardiden (2011, étape 12)

Avant le Tour, Samuel Sanchez et toute l'équipe Euskatel Euskadi avait coché cette étape. Les Basques voulaient s'imposer au sommet de Luz Ardiden dans les Pyrénées non loin de l'Espagne et du Pays basque. Tous les espoirs reposaient donc sur le champion olympique Samuel Sanchez (Euskatel Euskadi) et il ne decevait pas. Sanchez, accompagné par son rival pour le classement de la montagne, Jelle Vanendert (Oméga Pharma Lotto) revenait sur Geraint Thomas (Sky Procycling) et Jeremy Roy (FDJ), les derniers rescapés de l'échappée du jour après avoir attaqué dans la descente du Col du Tourmalet. Ensuite, dans Luz Ardiden, il s'imposait non sans mal avec sept petites secondes d'avance sur le Belge. Frank Schleck (Léopard Trek) prenait la troisième place et faisait grande impression tandis qu'Alberto Contador (Saxo Bank Sungard) montrait ses limites et que Thomas Voeckler (Europcar) s'accrochait à son maillot jaune bien soutenu par Pierre Rolland.

Andy Schleck, un exploit venu d'un autre temps (2011, étape 18)

La 18ème étape du Tour de France 2011 est rentrée dans la légende. Ce jour-là, entre la ville italienne de Pinerolo et le sommet du Galibier, Andy Schleck (Léopard Trek), pourtant en mauvaise posture au classement général, tentait le tout pour le tout. Le Luxembourgeois attaquait à plus de 70 kilomètres de l'arrivée dans le Col d'Izoard avant d'arriver dans la célèbre Casse Déserte. Ses rivaux Thomas Voeckler (Europcar), Cadel Evans (BMC) et Alberto Contador (Saxo Bank Sungard) le laissaient s'échapper volontairement : ils ne prenaient pas vraiment au sérieux son attaque, pour eux c'était du suicide. Pourtant Schleck, revenait sur ses coéquipiers, échappés à l'avant, Maxime Monfort et Joost Posthuma, d'une grande utilité dans la vallée. Ensuite, dans le Galibier, livré à lui même, il résistait avec toute la ténacité qu'on lui connaît pour s'imposer en solitaire avec 2'07" d'avance sur son frère Frank, 2'15" sur Cadel Evans (BMC) et 2'21" sur Thomas Voeckler (Europcar) qui conservait le maillot jaune pour quinze petites secondes.

Attaque de Pierre Rolland dans l'Alpe d'Huez et fin d’épopée pour Thomas Voeckler (2011, étape 19)

La dix neuvième étape du Tour de France était le deuxième acte du mythique enchaînement arrivée au Galibier - arrivée à l'Alpe d'Huez. L'étape partait sur des bases de folie avec l'attaque conjointement menée par Alberto Contador (Saxo Bank) et Andy Schleck (Léopard Trek) dès le Col du Télégraphe. Si Cadel Evans (BMC) gérait cette offensive en rouleur en restant au contact de ses coéquipiers, Thomas Voeckler (Europcar), faisait des efforts superflus pour revenir sur le duo hispano - luxembourgeois. Ces efforts, "Ti-Blanc" allait les payer dans le Galibier où il allait être irrémédiablement lâché tandis qu'Evans en parfait gestionnaire faisait la jonction puis dans l'Alpe d'Huez où il allait sombré après près de deux semaines avec le maillot jaune sur les épaules. Dans les 21 lacets de l'Alpe d'Huez, Contador attaquait pour la victoire d'étape et se rapprocher du podium mais il devait accepter le retour de Samuel Sanchez (Euskatel Euskadi) pour le maillot à pois et de Pierre Rolland (Europcar) pour le maillot blanc mais surtout pour une victoire d'étape de prestige. Le Français remportait la plus belle victoire de sa carrière tandis que son leader abandonnait le maillot jaune et chutait du podium au classement général. C'est Andy Schleck (Léopard Trek) qui héritait du leadership, néanmoins le Luxembourgeois avait peu de chance de le conserver face à Evans, à l'issu du contre la montre de Grenoble, le lendemain.

Le premier chrono victorieux de Tony Martin sur le Tour, Cadel Evans, un Australien dans l'histoire (2011, étape 20)

Quarante quatrième au classement général, Tony Martin (HTC Highroad) vivait jusque là un Tour de France relativement dans l'anonymat malgré son rôle de locomotive dans le train de Mark Cavendish pour étirer le peloton à l'approche de l'emballage final. Mais à Grenoble, l'Allemand, que l'on avait vu progresser à toute vitesse les mois précédents en contre la montre dans l'ombre de Fabian Cancellara (Léopard Trek), obtenait sa première victoire sur le Tour. Il était en passe de déloger le Suisse de son statut de meilleur rouleur du monde et les mondiaux de Copenhague allaient le confirmer. Cadel Evans (BMC), deuxième chrono, à seulement sept secondes de Martin, réalisait lui la performance de sa vie. L'Australien reprenait deux minutes et trente et une secondes à Andy Schleck (Léopard Trek), bien plus que les cinquante sept secondes qu'il avait de retard avant le départ. Cet exploit lui permettrait de remporter son premier Tour de France, son premier grand tour et de marquer l'histoire de son pays en devenant le premier "Aussie" vainqueur final du Tour. Après des années de frustration, Evans atteignait avec l'équipe BMC son graal à 32 ans.

Fabian Cancellara, maître du temps à Liège huit ans après (2012, prologue)

Comme huit ans auparavant à Liège, sur le même parcours, Fabian Cancellara (Radioshack) remportait à nouveau le prologue inaugural du Tour de France. Le Suisse devançait le grand favori du Tour, Bradley Wiggins (Team Sky) et Sylvain Chavanel (Oméga Pharma Quick Step) de 7 secondes sur un parcours de 6,4 kilomètres. Son principal rival Tony Martin (Oméga Pharma Quick Step), nouveau champion du monde du contre la montre, avait été mis hors jeu pour la victoire d'étape en ayant un problème mécanique. Les rivaux de Wiggins au classement général, Cadel Evans (BMC), vainqueur sortant de la Grande Boucle et Vincenzo Nibali (Liquigas) avait roulé très fort en terminant 13ème et 14ème de l'étape à seulement dix secondes du Britannique. Enfin, c'était la cinquième fois que Cancellara remportait la première étape du Tour et en devenait le premier maillot jaune...

Thomas Voeckler, un long raid solitaire vers Bagnères de Luchon pour conquérir le maillot à pois (2012, étape 16)

Thomas Voeckler (Europcar) n'avait pas eu trop de mal à se remettre de son Tour de France 2011. Lors de l'année 2012, il signait l'un des meilleurs débuts de saison de sa carrière en remportant la Flèche Brabançonne et en terminant respectivement quatrième, cinquième et huitième de Liège Bastogne Liège, de l'Amstel Gold Race et du Tour des Flandres. Sur le Tour, sans échappée fleuve, Voeckler savait très bien qu'il ne pouvait pas jouer le classement général, c'est pourquoi il s'était tourné vers les victoires d'étape et le classement de la montagne. Après s'être imposé à Bellegarde sur valserine, "Ti-Blanc" remettait ça à Bagnères de Luchon au terme d'une incroyable journée. En effet, présent dans l'échappée du jour, le Français se détachait avec Brice Feillu (Saur Sojasun) et franchissait en tête les quatre difficultés du jour (deux cols hors catégorie : le Tourmalet et l'Aubisque et deux cols de première catégorie : l'Aspin et Peyresourde). Voeckler volait dans les Pyrénées qu'il aime tant et se débarrassait de Feillu à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée pour finir seul l'étape avec une marge de près de deux minutes sur son dauphin Chris Anker Sorensen (Saxo Bank Tinkoff). Le protégé de Jean René Bernaudeau faisait un retentissant coup double victoire d'étape - maillot à pois puisqu'avec 70 points engrangés il reprenait le commandement du classement de la montagne à Frederik Kessiakoff (Astana Pro Team). Le maillot jaune, Bradley Wiggins (Team Sky) et ses deux plus proches poursuivants Chris Froome (Team Sky) et Vincenzo Nibali (Liquigas) franchissaient la ligne ensemble, en trio.

Chris Froome meilleur grimpeur et peut être plus fort que son leader Wiggins et la rédemption de Valverde (2012, étape 17)

La dix septième étape du Tour de France 2012 qui était la dernière étape de montagne de ce Tour avec le Col de Menté, le Col des Arès, le Port de Balès, le Col de Peyresourde et la montée vers Peyragudes, offrait un drôle de spectacle. Chris Froome (Team Sky), deuxième du classement général à deux minutes et cinq secondes de Wiggins était mécontent semble t'il de son statut au sein de son équipe et de devoir freiner pour attendre son coéquipier alors maillot jaune, Bradley Wiggins. D'une facilité déconcertante, le "Kenyan Blanc" décrochait à de nombreuses reprises de sa roue "Wiggo" dans la montée finale. Mais il était arrêté par ses directeurs sportifs qui lui disaient à l'oreillette d'attendre et d'accompagner Wiggins. Même s'il aurait préféré jouer sa carte personnelle, Froome obéissait, ne voulant pas se mettre le puissant Team Sky à dos et sachant que son heure sur le Tour viendrait assez rapidement. Cependant, peut-être serait t'il aujourd'hui un quintuple vainqueur du Tour sans ces consignes d'équipe ? Présent dans l'échappée du jour, Alejandro Valverde (Movistar) s'imposait en solitaire. Le Murcian en quête de rédemption lors de son premier Tour post-suspension, conséquence de l'Affaire Puerto, résistait au duo britannique.

Marcel Kittel, premier maillot jaune du 100ème Tour de France (2013, étape 1)

Le centenaire du Tour de France débutait en Corse pour le premier passage de la Grande Boucle sur l'île de beauté de l'histoire. La première des trois étapes corses avait lieu entre Portovecchio et Bastia, sur un parcours rectiligne. Avant l'emballage final et la victoire de Marcel Kittel (Argos Shimano) devant Alexander Kristoff (Katusha) et Danny van Poppel (Vacansoleil DCM), la course était marquée par de nombreuses chutes dont celles d'Alberto Contador (Tinkoff Saxo), Peter Sagan (Cannondale) et Tony Martin (Oméga Pharma Quick Step) mais aussi par un accident insolite : le bus de l'équipe Orica GreenEdge était bloqué sous l'arche présent au dessus de la ligne d'arrivée, il avait fallu lui dégonfler les pneus pour le sortir de là. Au sprint, on attendait Mark Cavendish (Oméga Pharma Quick Step), le grand favori, encore considéré comme le meilleur sprinter du monde mais on avait eu Marcel Kittel (Argos Shimano). Le colosse allemand avait profité d'une adversité amoindrie par les chutes pour s'emparer du maillot jaune, lors de ses autres victoires d'étape, il n'avait pas besoin de chutes pour battre le 'Cav' à la régulière. Cela faisait 47 ans qu'un sprinter n'avait pas endossé le premier maillot jaune du Tour de France.

Chris Froome à Ax 3 Domaines, le Tour assommé dès la première arrivée au sommet (2013, étape 8)

Le Team Sky profitait de la première arrivée au sommet du Tour de France 2013, 100ème édition de la Grande Boucle, pour assomer la course. Les "Sky boys" à savoir Chris Froome, Richie Porte, Peter Kennaugh, Geraint Thomas, David López, Vasil Kiriyenka, Kanstantin Siutsou, Edvald Boasson Hagen et Ian Stannard écoeuraient leurs adversaires entre Castres et Ax 3 Domaines lors de l'entrée du Tour dans les Pyrénées. Malgré une attaque audacieuse de Nairo Quintana (Movistar) dans le Col de Pailhères (14,2% à 8,3%), l'équipe britannique ne s'affolait pas et restait groupée. Ensuite, dans la montée d'Ax 3 Domaines (8,6 km à 7,4%), elle lâchait les chevaux. En effet, le duo Chris Froome - Richie Porte était bien trop fort pour la concurrence, il se détachait devant les Contadlor, Kreuzgier, (Saxo Tinkoff) et Valverde (Movistar) alors même que Froome, le leader n'avait pas encore attaqué. Après l'accélération tant attendue, Froome creusait l'écart et s'imposait en solitaire avec plus d'une minute d'avance sur son coéquipier Porte et sur les autres leaders. Il prenait le maillot jaune et on voyait déjà mal qui pourrait le lui reprendre.

Chris Froome, "surhumain"sur le Ventoux et le début de la remontée de Quintana (2013, étape 15)

La quinzième étape du Tour de France 2013 entre Givors et le Mont Ventoux avait lieu un dimanche 14 juillet, comme toutes les étapes arrivant sur le "Mont Chauve" elle était très spectaculaire. Dans les premiers kilomètres d'ascension, malgré le tempo imposé par le Team Sky, Nairo Quintana (Movistar) passait à l'offensive. Le Colombien, alors huitième au classement général, visait un joli rapproché, son leader, Alejandro Valverde, ayant été définitivement écarté de la lutte pour le podium lors des bordures de Saint Amand Montrond. Le grimpeur de Combita souhaitait également ravir le maillot blanc à Michal Kwiatkowski (Oméga Pharma Quick Step) et pourquoi pas remporter l'étape. Cependant, le Team Sky, pas encore rassasié, voyait les choses autrement. Comme ce qui avait été fait à Ax 3 Domaines, Richie Porte plaçait sur orbite le maillot jaune Chris Froome (Team Sky) afin que ce dernier laisse tout le monde sur le carreau. Le Britannique était incroyablement efficace lors de son accélération, assis sur son vélo, au moment de lâcher Alberto Contador (Saxo Tinkoff). "Surhumaine" pour certains, cette vidéo de l'attaque de Froome crééait même des rumeurs de dopage technologique et n'a pas amélioré la côte de popularité de "Froomey" dans l'hexagone. Chris Froome (Team Sky) revenait ensuite sur le vaillant Nairo Quintana (Movistar Team) et le lâchait sous la flamme rouge lorsque l'observatoire du "Géant de Provence" n'était plus qu'à un kilomètre. Il confortait encore un peu plus son maillot jaune avec ses poursuivants Bauke Mollema (Belkin Pro Cycling) et Alberto Contador (Saxo Tinkoff), pointés à plus de quatre minutes au classement général. Quintana, qui faisait un malaise après l'arrivée, se replaçait lui à la sixième place et regardait désormais plus haut vers le podium final.

L'envol du condor Nairo Quintana au Semnoz (2013, étape 20)

Lors de la dernière étape de montagne du Tour de France 2013, archi dominé par Chris Froome (Team Sky), Nairo Quintana (Movistar Team) confirmait tout son potentiel et prouvait qu'il faudrait compter sur lui à l'avenir. Le jeune Colombien de 23 ans s'imposait au sommet de la montée du Semnoz à Annecy devant Joaquim Rodriguez (Katusha) et Chris Froome (Team Sky), les deux coureurs qui l'accompagneraient le lendemain sur le podium final des Champs Élysées. Quintana levait les bras à la pédale le 20 juillet, jour de la fête nationale colombienne, après avoir distancé Rodriguez, qui éjectait tout comme lui Contador du podium, et le maillot jaune Froome, pour la première fois mis à mal sur cette Grande Boucle. Les gains étaient multiples pour le Condor à l'arrivée : victoire d'étape (sa première sur le Tour), deuxième place au classement général (il était quatrième avant le départ de l'étape), maillot à pois de meilleur grimpeur et maillot blanc de meilleur jeune. Nairo Quintana devenait une véritable idole en Colombie en s'affichant comme le successeur désigné des Lucho Herrera et Fabio Parra, les "Escarabajos" des année 1980 et était la révélation Tour 2013.

Bis repetita pour Marcel Kittel, la désillusion de Cavendish sur ses terres (2014, étape 1)

Lors du grand départ du Tour de France 2014 dans le Yorkshire, un homme nommé Mark Cavendish (Oméga Pharma Quick Step) était plus qu'attendu. Le Britannique rêvait de revêtir pour la première fois de sa carrière le maillot jaune du Tour à Harrogate, ville où vivent ses parents. Le 'Manxman' avait repéré à de multiples reprises le final, il avait même fait l'impasse sur le Giro pour mettre toutes les chances de son côté. Pourtant, dans l'emballage final, le sprint était désorganisé par la tentative de coup du kilomètre de Fabian Cancellara (Trek Factory Racing) et Cavendish chutait à 300 mètres de l'arrivée en compagnie de Simon Gerrans (Orica GreenEdge) et d'Andrew Talansky (Garmin Sharp). Marcel Kittel (Team Giant Shimano), désormais solidement installé au sommet de la hiérarchie du sprint mondial,n'en demandait pas tant et enlevait l'étape devant Peter Sagan (Cannondale), Ramunas Navardauskas (Garmin Sharp) et Bryan Coquard (Team Europcar). Comme en 2013, Kittel endossait le premier maillot jaune du Tour. Cette fois, c'est Kate Middleton, duchesse de Cambridge, qui le lui offrait sur le podium...

Rohan Dennis, la relève de Cancellara et Martin pointait son bout du nez (2015, étape 1)

Lors du grand départ du Tour de France 2015 à Utrecht aux Pays Bas, tous les suiveurs s'attendaient à voir triompher Fabian Cancellara (Trek Factory Racing), le grand spécialiste des prologues et chronos d'ouverture du Tour ou bien Tony Martin (Etixx Quick Step), le meilleur rouleur du monde. Pourtant, c'est Rohan Dennis (BMC), alors âgé de 25 ans, qui crééait la sensation en enlevant ce contre la montre de 13,8 kilomètres. L'Australien se montrait plus rapide que l'Allemand et le Suisse pour respectivement 5 et 6 secondes. Derrière, on retrouvait les deux Néerlandais, Tom Dumoulin (Giant Alpecin), quatrième et Jos van Emden (LottoNL Jumbo), cinquième, surmotivés dans leur pays. Petite surprise, Chris Froome (Team Sky) terminait très loin, 39ème à 0'50" de Dennis et surtout dernière des coureurs comme Bauke Mollema (Trek Factory Racing), Vincenzo Nibali (Astana Pro Team), Thibaut Pinot (FDJ) et Rigoberto Uran (Etixx Quick Step)...

L'heure du maillot jaune pour Mark Cavendish (2016, étape 1)

À Utah Beach, Mark Cavendish (Dimension Data) tenait enfin son maillot jaune. Après ses désillusions à Bastia, en 2013, et pire encore, chez lui, à Harrogate, en 2014, où il n'avait pas pu défendre ses chances face à Marcel Kittel (Etixx Quick Step), le "Cav" était enfin épargné par la malchance et faisait le coup double victoire d'étape - maillot jaune. Le Britannique devançait Marcel Kittel (Etixx Quick Step), Peter Sagan (Tinkoff) et André Greipel (Lotto Soudal), dans un "big four" de grande classe. L'émotion était bien sûr présente après la ligne d'arrivée pour commémorer le débarquement du 6 juin 1944 sur ses mêmes plages normandes d'Utah Beach mais aussi dans le clan Cavendish. Le "Manxman" venait d'accomplir l'un de ses rêves en portant pour la première fois le maillot jaune de la Grande Boucle, il retrouvait également le "double jump" de ses grandes années. Il était assurément parti pour réaliser un grand Tour de France...

Geraint Thomas sous la pluie battante de Düsseldorf (2017, étape 1)

En 2017, le grand départ du Tour de France avait lieu en Allemagne pour la première fois depuis près de 30 ans, la télévision allemande et les fans allemands ayant enfin tourné la page de l'époque Ulrich, Zabel et du dopage, grâce au retour au premier plan de leurs coureurs dans le peloton. On pense bien sûr à Tony Martin, Marcel Kittel, André Greipel et John Degenkolb. Le premier cité, champion du monde du contre la montre, avair fait de la conquête du premier maillot jaune à domicile son grand objectif de l'année mais devait s'incliner face à meilleur que lui sur ce contre la montre de 14 kilomètres, rendu périlleux par la forte pluie. 'Panzerwagen' se contentait de la quatrième place à 8 secondes du vainqueur, Geraint Thomas (Team Sky). Le Gallois, déçu d'avoir du abandonner le Giro en mai, avait remporté ses ambitions sur ce chrono, il devançait également Stefan Kung (BMC) de 5 secondes et Vasil Kiriyenka (Team Sky) de 7 secondes. On retrouvait dans le top 10, 4 coureurs du Team Sky : Thomas, Kiriyenka, Froome et Kwiatkowski. L'étape était aussi marquée par la grave chute d'Alejandro Valverde (Movistar).

Après le rose, le jaune pour Fernando Gaviria (2018, étape 1)

Un an après avoir éclaboussé de son talent la 100ème édition du Giro, son premier grand tour, durant lequel il avait porté le maillot rose, remporté 4 étape et ramener le maillot cyclamen à Milan, Fernando Gaviria (Quick Step Floors) entamait comme dans un rêve le Tour de France 2018. Le sprinteur colombien, épaulé par le train bleu de la Quick Step, était emmené sur un plateau. Il devançait à Fontenay Le Compte, après un grand départ donné quelques heures plus tôt à Noirmoutier en l'île, en Vendée, Marcel Kittel (Katusha Alpecin), son ancien coéquipier, qui décidemment commençait à regretter d'avoir quitté le 'WolfPack'. Gaviria était seulement le deuxième Colombien a endosser le maillot jaune, le premier étant Victor Hugo Peña, en 2003, déjà 15 ans auparavant.

Mike Teunissen, vainqueur et premier leader surprise à Bruxelles (2019, étape 1)

À Bruxelles, pour les 100 ans du Maillot Jaune, au sein de l'équipe Jumbo Visma, on s'attendait à voir Dylan Groenewegen déboulonner en vainqueur sur la ligne d'arrivée. Le Néerlandais avait fait de cette étape son grand objectif de la saison, il avait repéré à de multiples reprises l'arrivée. Cependant, une chute l'a empêché de jouer ses chances et c'est son coéquipier Mike Teunissen, replacé par Wout van Aert, qui a enfilé avec brio le costume de sprinteur n°1 de l'équipe. Le Néerlandais a alors créé la sensation en s'imposant face à Peter Sagan (BORA hansgrohe) et Caleb Ewan (Lotto Soudal). Il décrochait le plus grand succès de sa carrière et se faisait connaître du grand public.