Giro d'Italia : les grands moments

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Bradley Wiggins s'emparait du maillot rose à Amsterdam (2010, Étape 1)
Bradley Wiggins (Team Sky) a participé six fois au Giro d'Italia dans sa carrière et il y a porté une journée seulement le maillot rose de leader. C'était lors de l'édition 2010. Le Britannique avait remporté le prologue inaugural (sa première victoire d'étape sur un grand Tour) à Amsterdam deux secondes devant Brent Bookwalter et Cadel Evans (BMC) et cinq secondes devant Alexandr Vinokurov (Astana) et Richie Porte (Saxo Bank). Cependant dès le lendemain, "Wiggo" qui a avait alors 30 ans devait laisser la "Maglia Rosa" à Cadel Evans. Il a terminé ce Giro à la 24ème du classement général...
Alessandro Petacchi s'offrait un dernier succès sur le
Giro face au Cav (2011, Étape 2)
Alessandro Petacchi (Lampre ISD) compte 22 victoires d'étape sur le Giro d'Italia, ce qui le place dans le top 10 des coureurs les plus victorieux sur la "Corsa Rosa". Sa dernière victoire sur le Giro a été obtenue à Parme, lors de la deuxième étape de l'édition 2011, alors qu'il avait 35 ans, face au grand rival de sa fin de carrière dont il deviendra le temps de deux saisons le poisson pilote, Mark Cavendish (HTC Highroad). "AleJet" comme on le surnommait devançait d'un rien, le "Manxman" Cavendish, sur la ligne d'arrivée... ce qui suscitait une frustration extrême chez ce dernier malgré que cette deuxième place lui assure le maillot rose via les bonifications...
La revanche de Rujano face à Contador au Grobglockner (2011, Étape 13)
Lors de la 9eme étape du Giro 2011, José Rujano (Androni Sidermec Venezuela) avait perdu son premier duel au sommet face à Alberto Contador (Saxo Bank Sungard), au sommet de l'Etna, le jour où ce dernier s'emparait du maillot rose pour ensuite ne plus le lâcher jusqu'à Milan. Au sommet de la difficile ascension du Grobglockner, dans les Alpes autrichiennes, le Vénézuélien remportait cette fois l'étape face à l'Espagnol après un nouveau mano à mano d'anthologie en montagne. Si Rujano terminait seulement 6ème à Milan, c'était bien lui le deuxième meilleur grimpeur de la Corsa Rosa après Contador...
Taylor Phinney, premier leader du Giro 2012 au
Danemark (2012, Étape 1)
En 2012, pour la première fois de l'histoire, le Giro d'Italia s'élançait du Danemark. La "Corsa Rosa" faisait escale le temps de trois étapes dans le pays scandinave des vikings et parmi ces trois étapes la première était un prologue de 8,7 kilomètres, complétement rectiligne, dans la ville de Herning. Taylor Phinney (BMC) marquait les esprits à seulement 21 ans en survolant la course. L'Américain devançait Geraint Thomas (Team Sky) de 9 secondes et Alex Rasmussen (Garmin Barracuda), le local, de 13 secondes. Phinney conserverait la "Maglia Rosa" jusqu'á la quatrième étape, jusqu'au retour du Giro en Italie à Vérone pour un long contre la montre par équipes de 33,2 kilomètres remporté pas l'équipe Garmin Barracuda du futur vainqueur final Ryder Hesjedal...
Roman Kreuziger pour sauver son Giro (2012, Étape 19)
Lors de l'édition 2012 du Giro d'Italia, Roman Kreuziger (Astana Pro Team) avait 25 ans et était cité parmi les grands favoris à la victoire finale suite à son potentiel entrevu lors des saisons précédentes. Le Tchèque avait terminé 8ème des Tour de France 2009 et 2010, et 5ème du Giro 2011, la précédente édition. Cependant, s'il était dans le top 5 du classement général lors des deux premières semaines de course, il explosait lors de la 17ème étape concédant 11 minutes au maillot rose Joaquim Rodriguez (Katusha) et reculant de la 5ème place à la 20ème place au classement général : son Giro était raté et son moral au plus bas. Pourtant, dans un ultime sursaut d'orgueil, Kreuziger parvenait à s'imposer au sommet de l'Alpe di Pampeago lors de la 19ème étape... de quoi ne pas repartir bredouille de la Corsa Rosa...
Le jour où l'heroique Thomas De Gendt a failli renverser le Giro (2012, Étape 20)
En 2012, Thomas De Gendt (Vacansoleil DCM) vivait seulement son deuxième grand tour à 25 ans après une première expérience sur le Tour de France en 2011. Le Belge, déjà éblouissant sur Paris Nice avec une victoire d'étape en solitaire, passait à deux doigts de renverser le Giro 2012. En effet, lors de la 20ème étape après avoir attaqué très tôt dans la journée avant le Col du Mortirolo, De Gendt se présentait dans le mythique Passo dello Stelvio (Cima Coppi du Giro - 2758m d'altitude), ultime difficulté de l'étape, en étant maillot rose virtuel. Ryder Hesjedal (Garmin Sharp) et Joaquim Rodriguez (Katusha) qui se bataillaient depuis des jours semblaient piéger et obliger de collaborer. Finalement au sommet, si Gendt remportait l'étape, il s'arrêtait à la quatrième place (qui deviendra une troisième place le lendemain) dans sa remontée au général. "Purito" reprenait quelques secondes à Hesjedal mais il lui en manquerait toujours une vingtaine pour pouvoir résister lors du contre la montre final...
Le sacre de Ryder Hesjedal, la désillusion de Purito (2012, Étape 21)
Le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres. La joie et l'émotion de Ryder Hesjedal (Garmin Sharp) au moment de soulever le trophée du lauréat du Giro 2012 contrastait avec la détresse de Joaquim Rodriguez (Katusha). Il s'agissait de l'un des final de grands tours les plus indécis de l'histoire, peut être même le plus serré depuis le mythique Fignon - Lemond sur le Tour de France, resté célèbre pour les 8 secondes d'écart entre l'américain et le français. Là à Milan, lors du contre la montre final (28,2 kilomètres), le canadien s'élançait avec 31 secondes de retard sur l'espagnol, très loin d'être un spécialiste du "chrono". Pourtant, porté par la Maglia Rosa, "Purito" résistait bien et signait un bon contre la montre, terminé à la 25ème place, mais il lui manquait tout de même 16 secondes pour remporter son premier grand tour. Au lieu de cela, c'est Hesjedal qui devenait le premier canadien vainqueur d'une épreuve de trois semaines. Thomas De Gendt (Vacansoleil DCM), vainqueur la veille au Stelvio, prenait lui la 5ème place du contre la montre et éjectait le valeureux Michele Scarponi (Lampre) du podium.Hesjedal - Purito - De Gendt : le Giro se terminait dans cet ordre...
Mark Cavendish triomphait à Naples et revêtait la
"Maglia Rosa" (2013, Étape 1)
Mark Cavendish (Oméga Pharma Quick Step) remportait la première étape du Giro d'Italia 2013, une 96ème édition de la Corsa Rosa où le "Manxman" accumulait 5 victoires d'étape et le classement par points. Le Cav devançait Elia Viviani (Cannondale), Nacer Bouhanni (FDJ), Giacomo Nizzolo (Radioshack Leopard) et Matthew Goss (Orica GreenEdge) dans l'emballage final. Cette saison là Cavendish avait décidé́ de disputer le Giro dans son intégralité́ quitte à arriver moins en forme sur le Tour de France...
L'affirmation de Rigoberto Uran à l'Altiplano del Montasio (2013, Étape 10)
Le Colombien évoluait désormais dans la cour des grands à 26 ans, le temps de jouer les maillots blancs de meilleur jeune était révolu pour lui. Uran confirmait son nouveau statut en s'affirmant comme l'un des grands favoris du Giro 2013 après sa victoire d'étape, en solitaire, au sommet de l'Altopiano del Montasio. Cette victoire était importante dans la carrière du "Torro de Urrao" dans la mesure où il avait été soutenu dans l'ascension finale par les autres leader du Team Sky, à savoir Bradley Wiggins, le vainqueur du Tour de France 2012 et Sergio Henao, l'autre jeune qui montait dans la structure britannique. Suite à cette victoire d'étape et aux ennuis de santé de Wiggins, Uran se replaçait au classement général et terminerait deuxième à Brescia au bout des trois semaines de course...
Vincenzo Nibali en seigneur à Bardonecchia (2013, Étape 14)
Porteur du maillot rose depuis la huitième étape, Vincenzo Nibali (Astana Pro Team) était idéalement lancé vers sa première victoire finale sur le Giro et le Sicilien se comportait en seigneur. Après avoir attaqué sèchement tous ses rivaux, au milieu du brouillard, dans les plus forts pourcentages de la montée finale de Bardonecchia Jafferau, le "Requin de Messine", altruiste, offrait la victoire d'étape à son compatriote Mauro Santambrogio (Vini Fantini), le seul leader capable de prendre sa roue. Cependant, aujourd'hui, en 2020, le vainqueur officiel de cette étape d'anthologie est Nibali et non Santambrogio, ce dernier ayant été contrôlé positif à l'EPO quelques jours après la fin de l'épreuve...
Le grand jour de Giovanni Visconti (2013, Étape 15)
Quel plus beau sommet que le Galibier pour accomplir son rêve d'enfant : s'imposer sur les routes du Giro d'Italia ? Giovanni Visconti (Movistar) découvrait en 2013 les joies d'une victoire d'étape sur la Corsa Rosa, à 30 ans, aux Granges du Galibier après avoir monté le Col du Télégraphe préalablement. L'italien avait distancé tous ses compagnons d'échappée et avait résisté jusqu'au bout au retour des gros leaders du classement général comme Vincenzo Nibali (Astana), le maillot rose, Rafal Majka (Saxo Tinkoff), le maillot blanc, Cadel Evans (BMC), Michele Scarponi (Lampre Merida), Rigoberto Uran (Team Sky) ou encore Carlos Betancur (AG2R La Mondiale). Le succès de Visconti était magnifié par la neige tombant en continue et frigorifiant les organismes des coureurs déjà bien éprouvés après deux semaines de course...
Le Requin de Messine définitivement injouable (2013, Étape 18)
Vincenzo Nibali (Astana), déjà porteur du prestigieux maillot rose depuis le contre la montre de Saltara, remportée par Alex Dowsett (Movistar), profitait du deuxième et dernier contre la montre individuel du Giro 2013 pour montrer de manière irrémédiable sa suprématie. Sur les 20,6 kilomètres constamment incliné entre Mori et Polsa, le Sicilien éteignait la concurrence, dégoûtant un à un ses adversaires. Nibali, lancé sur sa machine Specialized, infligeait un debours de 58 secondes à son dauphin Samuel Sanchez (Euskatel Euskadi) et surtout de 1:26" et 2:36" à Rigoberto Uran (Team Sky) et Cadel Evans (BMC) ses deux principaux poursuivants au classement général. Il restait encore 2 belles étapes de montagne à disputer au Val Martello (annulé) et au Tre Cime di Lavaredo mais tout le monde savait que Nibali allait remporter la 96ème édition de la Corsa Rosa...
Même la neige ne pouvait pas enrayer la machine Nibali (2013, Étape 20)
Lors de la 20ème et avant dernière étape du Giro 2013, Vincenzo Nibali (Astana Pro Team) décrochait sa troisième victoire d'étape avec le maillot rose sur les épaules. Le Sicilien était tout simplement une jambe au dessus de la concurrence en l'absence de ses plus grands rivaux générationnels, Chris Froome (Team Sky), Alberto Contador (Tinkoff Saxo) et Nairo Quintana (Movistar), les autres "trois fantastiques". Nibali ne forçait pas son talent pour devancer au sommet enneigé des Tre Cime di Lavaredo, dans les Dolomites, Fabio Duarte (Team Colombia) et Rigoberto Uran (Team Sky). Le lendemain à Trieste, le "Requin de Messine" connaissait les joies d'un premier sacre sur la Corsa Rosa...
Orica GreenEdge remportait le contre la montre par
équipes d'ouverture et offrait la Maglia Rosa à Svein Tuft (2014, Étape 1)
Le Giro 2014 débutait par un contre la montre par équipes de 21,7 kilomètres dans les rues de Belfast en Irlande du Nord. Les coureurs de l'équipe Orica GreenEdge se montrait les plus rapides face au chronomètre à cette occasion et devançait leurs acolytes de chez Omega Pharma Quick Step, l'équipe de Rigoberto Uran, de 5 secondes et de BMC, l'équipe axée autour de Cadel Evans de 7 secondes. Michael Matthews, Ivan Santaromita, Brett Lancaster, Mitchell Docker, Luke Durbridge, Michael Hepburn, Cameron Meyer, Pieter Weening et le canadien Svein Tuft, premier maillot rose de l'édition 2014, repoussait la Movistar du futur vainqueur final Nairo Quintana à pres d'une minute...
Michael Matthews s'imposait en rose à Montecassino (2014, Étape 6)
Michael Matthews ne compte que 2 participations au Giro d'Italia : 2014 et 2015.
Mais ces deux expériences en Italie ont été un succès total. Lors de ces deux participations, l'Australien a remporté un contre la montre par équipes avec Orica GreenEdge, 1 étape en ligne et porté le maillot rose (6 jours en 2014 et 2 en 2015). C'est en 2014 lors de la victoire finale de Nairo Quintana (Movistar) qu'il avait fait la meilleure impression, en s'imposant, vêtu du maillot rose, au sommet de la difficile côte de Montecassino face à de purs puncheurs et même des grimpeurs comme Tim Wellens (Lotto Belisol) et Cadel Evans (BMC)...Successeur de Marco Pantani (2014, Étape 15)
En 2014, Fabio Aru (Astana Pro Team) vivait à 23 ans, son deuxième Giro d'Italia. Pour sa première expérience en tant que leader, le Sarde faisait fort en s'imposant au sommet du Plan di Montecampione, la montée fétiche du "Pirate", Marco Pantani. Aru domptait trois colombiens à savoir Nairo Quintana (Movistar), Rigoberto Uran (Oméga Pharma Quick Step) et Fabio Duarte (Team Colombia), dans les deux derniers kilomètres pour décrocher la victoire en solitaire (sa première victoire chez les professionnels), se replacer au classement général (quatrième). Et surtout afin de faire rêver les tifosi italiens venus en masse. À partir de ce jour là, Fabio Aru a toujours occupé une place importante dans le coeur de ses compatriotes...
La controversée mais osée prise de pouvoir de Nairo Quintana (2014, Étape 16)
C'est une étape pour l'histoire qui a eu lieu en 2014, entre Ponte di Legno et le Val Martello en passant bien sûr par les légendaires Passo Gavia (2615m d'altitude) et Passo dello Stelvio (2758m d'altitude), "Cima Coppi" (plus haut sommet / point culminant) du Giro 2014. Après le forcing de son équipe Movistar, sur les pentes du Stelvio, Nairo Quintana abordait la descente enneigée de ce même Stelvio, tambour battant. Le Colombien lâchait littéralement son compatriote alors maillot rose, Rigoberto Uran (Quick Step) pétrifié. Quintana filait avec Ryder Hesjedal (Garmin Sharp) et Pierre Rolland (Europcar), ses deux compagnons de fugue, vers un retentissant coup double victoire d'étape - maillot rose. Cependant, Uran et d'autres coureurs ont rapporté qu'un drapeau rouge ignoré par Quintana, avait été agité avant la descente du Stelvio pour la neutraliser...
La cerise sur le gâteau de Julian Arredondo (2014, Étape 18)
Pour son premier grand tour, à 25 ans, Julian Arredondo (Trek Segafredo) frappait fort. En plus d'avoir survolé le classement de la montagne avec 173 points contre 132 pour son dauphin Dario Cataldo (Team Sky), Arredondo tenait sa victoire d'étape au sommet du Rifugio Panarotta. Le grimpeur de poche vêtu du maillot azzurro maîtrisait tous les rescapés de l'échappée comme Fabio Duarte (Team Colombia), Philip Deignan (Team Sky), Franco Pelizotti (Androni Giocattoli Venezuela) et Thomas De Gendt (Oméga Pharma Quick Step) afin de s'imposer en solitaire et de savourer d'autant plus son succès...
Quintana sans l'ombre d'un doute (2014, Étape 19)
Beaucoup avaient remis en cause, l'exploit de Nairo Quintana (Movistar) lors de l'étape enneigée arrivant au Val Martello après l'ascension du Stlevio et certains pointaient un manque de fair play chez le Colombien. Eh bien, "Nairoman" leur avair répondu lors de la 19ème étape en écrasant le contre la montre en côte de Cima Grappa. Sur les 26,8 kilomètres d'exercice solitaire, Quintana infligeait un retard de 17 secondes à Fabio Aru (Astana), deuxième et surtout un debours de 1 minutes et 26 secondes à Rigoberto Uran (Oméga Pharma Quick Step), troisième et ancien maillot rose. Finalement, il y n'y avait pas photo : Quintana était bien supérieur à Uran en montagne et sa victoire finale, il est allé la chercher en costaud...
Michael Rogers maître du Monte Zoncolan, Quintana devant Uran (2014, Étape 20)
La dernière explication en montagne du Giro 2014 avait lieu sur les pentes du terrible Monte Zoncolan (10,5 km à 11,5% de moyenne avec des passages à plus de 20%), réputé comme l'un des cols les plus difficiles d'Italie avec le Stelvio, le Mortirolo et le Finestre et même d'Europe puisqu'on le hisse au même rang que le Mont Ventoux et l'Angliru. La victoire d'étape se jouait entre la vingtaine de coureurs présents dans la bonne échappée parmi lesquels on retrouvait Michael Rogers (Tinkoff Saxo), le vainqueur d'étape, comme à Savona, lors de la 11ème étape, 10 jours plus tôt. L'Australien se montrait le plus fort et profitait des ennuis mécaniques du surprenant Manuel Bongiorno (Bardiani CSF) pour s'envoler vers la victoire. Dans le groupe des favoris, Nairo Quintana (Movistar) se contentait de maîtriser Rigoberto Uran (Oméga Pharma Quick Step) pour conforter définitivement son maillot rose...
Nairo Quintana, premier colombien vainqueur du Giro (2014, Étape 21)
Le 1er juin 2014, Nairo Quintana (Movistar) remportait le Giro d'Italia. Il s'agissait de sa première victoire dans un grand tour et du premier sacre d'un colombien sur le Giro. Jusque là, les "Escarabajos" avaient seulement inscrit leur nom au palmarès de la Vuelta par l'intermédiaire de Lucho Herrera en 1987. Quintana avait alors 24 ans et goûtait au plaisir de la Corsa Rosa. Le Colombien était vêtu intégralement de rose comme le veut la tradition, il était plus que gâté par ses sponsors puisque son casque, ses lunettes, ses gants, son cadre, ses roues, son guidon, ses chaussures, ses chaussettes et même ses bidons arboraient la couleur rose. Il entrait dans l'histoire par la grande porte au côté de ses proches ayant fait le déplacement à Trieste et devenait encore plus une icône en Colombie. Une icône, source de motivation qui motiverait tout un pays à suivre ses pas...
Simon Gerrans profitait de la victoire d'Orica GreenEdge pour porter la Maglia Rosa (2015, Étape 1)
Le Giro d'Italia a souvent débuté par un contre la montre par équipes ces dernières années. Cela a été le cas en 2011, 2014 et 2015. Le premier avait été remporté par l'équipe HTC Highroad, les deux autres, plus récents, par l'équipe Orica GreenEdge. En 2015, les Australiens s'étaient imposés lors des 17,1 kilomètres reliant San Lorenzo Mare à San Remo. Ils devançaient Tinkoff Saxo de 7 secondes et Astana de 13 secondes. Avec Simon Gerrans, le premier maillot rose, Michael Matthews (qui porterait ensuite la Maglia Rosa), Esteban Chaves, Sam Bewley, Simon Clarcke, Luke Durbridge, Michael Hepburn, Brett Lancaster et Pieter Weening, Orica GreenEdge avait une équipe parfaitement équilibré et homogène...
Alberto Contador, seul contre tous (2015, Étape 16)
La seizième étape du Giro 2015 entre Pinzolo et Aprica, empruntant les cols de Campo Carlo Magno, Passo del Tonale et bien sûr du Mortirolo et d'Aprica (à 2 reprises), est restée dans la grande histoire de la Corsa Rosa comme le duel à force inégale entre le maillot rose, Alberto Contador (Tinkoff Saxo) et le duo de l'équipe Astana, Mikel Landa et Fabio Aru. Les deux hommes avaient remis le couvert après avoir déjà lancé les grandes manœuvres, la veille, vers la Madonna di Campiglio. C'était pour la deuxième journée consécutive, Landa qui se montrait le plus fort et qui gagnait l'étape en solitaire. Néanmoins, le grimpeur basque ne dépassait pas Contador au général mais son coéquipier Aru. Ce qui genera une guerre pour le leadership au sein de l'équipe kazakhe - un coup Landa, un coup Aru - tandis que Contador, pas si aérien que prévu en montagne gérait son avance obtenue lors des contre la montre...
Le retour de Fabio Aru (2015, Étape 19)
Le Sarde avait très bien débuté le Giro 2015. Il était à la lutte avec Alberto Contador jusqu'à la 14eme étape et avait même porté le temps d'une journée la Maglia Rosa. Cependant, Aru avait perdu pied lors du très long contre la montre de Valdobbiadene (59 kilomètres !) et lors de l'étape de montagne arrivant à Aprica, remportée par son coéquipier Mikel Landa. Fabio Aru avait alors chuté à la troisième place du "GC" à près de 5 minutes d'Alberto Contador. Contre toute attente, "Il Cavaliere dei cuatro mauri" retrouvait toutes ses jambes lors des 19ème et 20ème étapes. Il s'imposait avec beaucoup de panache à Cervinia et repassait devant Landa au général. Contador était désormais hors de portée même en cas de récidive le jour suivant...
Tom Dumoulin endossait la Maglia Rosa chez lui aux Pays bas (2016, Étape 1)
Le Giro 2016 ne pouvait pas commencer mieux pour Tom Dumoulin (Giant Alpecin). Le Néerlandais remportait le prologue inaugural chez lui, à domicile, dans les rues d'Alpeldoorn, non loin de sa ville natale de Maastricht. Sur le parcours tout plat de 9,8 kilomètres, Dumoulin exprimait toute sa puissance pour s'imposer devant Primoz Roglic (Lotto NLJumbo) qui finissait cependant dans le même temps que lui et Andrey Amador (Movistar), relégué́ à 6 secondes du Néerlandais. Suite à sa victoire, le "Papillon de Maastricht" s'emparait du premier maillot rose de la 99eme édition du Giro. Dumoulin le garderait deux jours avant de le céder à Marcel Kittel (Etixx Quick Step) lors de la troisième étape...
Le numéro de Tim Wellens et le premier affrontement en montagne (2016, Étape 6)
Tim Wellens (Lotto Soudal) remportait à 25 ans sa première victoire d'étape sur le Giro d'Italia, son grand tour de prédilection où la chaleur, son redoutable ennemi, est la moins forte. Le Belge dernier rescapé de l'échappée du jour ralliait Rocacaraso, sommet de la première étape de montagne du Giro, avec une marge d'un peu plus d'une minute d'avance sur Jakob Fuglsang (Astana) et Ilnur Zakarin (Katusha), les deux leaders les plus en vues dans ce final. Cependant, Tom Dumoulin (Giant Alpecin) restait maillot rose devant le Danois et le Russe...
Le jour où Esteban Chaves a conquis les Dolomites et Steven Kruiswijk endossé la Maglia Rosa (2016, Étape 14)
La 14ème étape du Giro 2016 a marqué un changement dans le déroulé de l'épreuve. Esteban Chaves (Orica GreenEdge) et Steven Kruiswijk (LottoNL Jumbo), considérés comme outsiders au départ à Apeldoorn devenaient de réelles menaces au classement général pour le grandissime favori Vincenzo Nibali (Astana) et d'autres leaders expérimentés comme Alejandro Valverde (Movistar), Rigoberto Uran (Cannondale) et Rafal Majka (Tinkoff). Le Colombien remportait la victoire d'étape avec autorité devant un Kruiswijk, qui se satisfaisait amplement du maillot rose. Les deux hommes gagnaient du terrain sur leur rivaux et se prenaient à rêver de la victoire finale - en particulier le Néerlandais a qui la Maglia Rosa allait sonner des ailes...
Alejandro Valverde pour corriger une anomalie (2016, Étape 16)
En 2016, Alejandro Valverde (Movistar) participait pour la première fois de sa carrière au Giro d'Italia à 36 ans. L'Espagnol avait jusque là toujours fait l'impasse sur la Corsa Rosa pour privilégier les classiques ardennaises puis le Tour de France et la Vuelta. À une époque, il était même interdit de course en Italie pour dopage suite à l'affaire Puerto. Mais en 2016, le Murcian a mis fin à cette "anomalie" en y participant et surtout en y remportant une étape de moyenne montagne à Andalo, devant le maillot rose Steven Kruiswijk (LottoNL Jumbo), qui devenait plus que jamais le candidat numéro un à la victoire finale. Valverde se remplaçait lui sur le podium du Giro et ne le quitterait plus jusqu'à Turin pour devenir, en plus d'un vainqueur d'étape sur les trois grands tours, un coureur monté sur le podium final du Tour, de la Vuelta et donc du Giro...
Le retour aux affaires de Nibali, le calvaire de Kruiswijk (2016, Étape 19)
Vincenzo Nibali (Astana) paraissait bien mal en point à ce stade du Giro : le Sicilien avait chuté du podium et perdait du temps quotidiennement sur Steven Kruiswijk (LottoNL Jumbo), le maillot rose, Esteban Chaves (Orica GreenEdge) et Alejandro Valverde (Movistar), tous deux vainqueur d'étape. Pourtant, dans un renversement de situation mémorable, Nibali tentait à l'orgueil, un coup de poker d'anthologie. Le champion blessé dans son orgueil, attaquait dans le Col de l'Agnel (dans son versant italien et Cima Coppi du Giro à 2733m d'altitude). Là, il mettait dans le rouge ses rivaux avant de tous les lâcher dans la périlleuse descente menant à Risoul. Deux leaders étaient même poussés à la faute par le "Requin de Messine" : Steven Kruiswijk qui lâchait donc la Maglia Rosa et Ilnur Zakarin qui quittait la course abandonnant sa cinquième place provisoire. Nibali remportait l'étape mais ne faisait pas encore le coup double puisque c'est Esteban Chaves qui récupérait la tunique rose...
Le jour où Nibali et Scarponi ont renversé Chaves pour s'offrir la Maglia Rosa (2016, Étape 20)
La remontée de Vincenzo Nibali (Astana Pro Team) - sa remontada comme on dirait au football ou en espagnol - s'est faite en deux temps, en deux journées. La 19ème étape et sa victoire d'étape à Risoul, nous vous l'avons déjà raconté hier. Alors, aujourd'hui, nous vous parlons de son deuxième coup de force en deux jours. Le "Requin de Messine" bénéficiait d'un travail absolument énorme de son ancien rival et désormais lieutenant (en 2016) : Michele Scarponi. Celui qui nous a, hélas, quitté moins d'un an plus tard, a été la pièce maîtresse de ce renversement de situation en accélérant le rythme pour favoriser l'attaque décisive de son leader puis en piegeant le malheureux porteur du maillot rose Esteban Chaves (Orica GreenEdge) qui voyait, au fur et à mesure des kilomètres d'ascension vers Sant'Anna di Vinadio, son rêve de victoire finale s'envoler. En effet, malgré un allié de circonstance qui n'était autre que son compatriote Rigoberto Uran (EF Éducation First), "Chavito", en larmes sur la ligne d'arrivée, disait adieu à la "Maglia Rosa" et ne s'imposerait pas le lendemain à Turin. Le gain de l'étape revenait à Rein Taaramae (Katusha) devant Darwin Atapuma (BMC) Joe Dombrowski (Cannondale) tandis que Vincenzo Nibali (Astana Pro Team) devenait le nouveau leader de la Corsa Rosa pour décrocher le deuxième Giro de sa carrière, son dernier grand tour à ce jour...
Lukas Postlberger déjouait les plans des sprinteurs pour la "Maglia Rosa" (2017, Étape 1)
Lors de la première étape du centenaire du Giro d'Italia en 2017, qui arrivait dans la ville d'Olbia, en Sardaigne, tout le monde attendait un sprinteur pour revêtir le premier maillot rose. Entaient cités comme favoris André Greipel, Fernando Gaviria, Caleb Ewan, Giacomo Nizzolo, Sacha Modolo ou encore Sam Bennett mais l'homme qui franchissait la ligne d'arrivée en tête, au nez et à la barbe, de tous ces coureurs, n'était pas un sprinteur de renom mais un coureur peu connu pour les suiveurs et même un illustre inconnu pour le grand public. Cet homme était Lukas Postlberger (BORA hansgrohe). L'Autrichien de 25 ans s'imposait après avoir fait le coup du kilomètre alors qu'il semblait préparer le sprint pour son leader Sam Bennett...C'était un coup de génie récompensé par la Maglia Rosa qu'il garderait seulement le temps d'une journée avant de la céder à André Greipel (Lotto Soudal)...
Nairo Quintana aérien au Blockhaus (2017, Étape 9)
Lors de la 9eme étape du Giro 2017, les favoris à la victoire finale se livraient leur première grande bataille au sommet de la très irrégulière ascension du Blockhaus et un homme faisait forte impression en effectuant le coup double victoire d'étape - maillot rose : Nairo Quintana (Movistar).
Le Colombien avait placé de multiples accélérations pour émousser tous ses adversaires un à un. Il devançait au sommet Thibaut Pinot (FDJ) et Tom Dumoulin (Team Sunweb) de 24 secondes, Bauke Mollema (Trek Segafredo) de 41 secondes et Vincenzo Nibali (Bahrain Merida), le grand perdant de la journée, de 1 minute.
Le Giro allait se résumer à un combat à distance entre Tom Dumoulin et Nairo Quintana avec Vincenzo Nibali, en troisième homme...
Tom Dumoulin assomait le Giro à Oropa 2017, Étape 14)
Tom Dumoulin (Team Sunweb) était plus que jamais leader du Giro après sa 3ème place au Blockhaus dans le même temps que Thibaut Pinot (FDJ) et sa victoire lors du long contre la montre de Montefalco (40 kilomètres). Le Néerlandais avait plus de 2 minutes 30 d'avance sur son dauphin Nairo Quintana (Movistar) et plus de 3 minutes d'avance sur ses autres adversaires comme Vincenzo Nibali (Bahrain Merida), Thibaut Pinot (FDJ) et Ilnur Zakarin (Katusha). Pourtant, au sommet du Sanctuaire d'Oropa, le "Papillon de Maastricht" en remettait une couche en lâchant un à un, dans la fin d'ascension en pavé, ses rivaux pour s'imposer avec le maillot rose sur le dos. Si Zakarin était battu de peu, ce jour là, Nairo Quintana et Vincenzo Nibali commençaient à croire qu'ils étaient tombés sur un os lors de cette 100ème édition de la Corsa Rosa...
Le récital de Nibali, la journée galère de Dumoulin (2017, Étape 16)
Avant la 16ème étape du Giro 2017, Tom Dumoulin (Team Sunweb), le maillot rose, comptait près de 3 minutes d'avance sur Nairo Quintana (Movistar), Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) et Thibaut Pinot (FDJ), ses principaux poursuivants au classement général. Pourtant, cette étape a failli marquer un tournant dans la Corsa Rosa puisque le Néerlandais était victime de problème gastriques, l'obligeant à s'arrêter sur le bord de la route pour effectuer ses besoins naturels et lui faisant perdre contact avec les autres leaders. En effet, ces derniers n'hésitaient pas à lancer les grandes manœuvres dans le Passo dello Stelvio puis dans le Passo Umbrail. Nibali et Quintana étaient les deux plus forts mais dans la périlleuse descente finale, le "Requin de Messine" distançait le Colombien pour revenir sur Mikel Landa (Team Sky), dernier rescapé de l'échappée du jour, à la chasse au classement de la montagne, et le battre au sprint sur la ligne d'arrivée tracée à Bormio. Le Giro était totalement relancé, les écarts se resserraient...
Pierre Rolland 5 ans après, du répit pour Tom Dumoulin (2017, Étape 17)
Il y a 3 ans, Pierre Rolland (Cannondale Drapac) remportait la 17ème étape du Giro 2017 à Canazei. Cette victoire était très importante dans la carrière du français puisque c'était, à 30 ans, sa première victoire d'étape sur le Giro, course sur laquelle il avait terminé 4ème du classement général en 2014 et sa première victoire d'étape sur un grand tour depuis 5 ans et son succès sur le Tour de France 2012 à la station de La Touissuire les Sybelles. Présent dans l'échappée du jour, Rolland attaquait les coureurs qui l'accompagnaient à 3 kilomètres de l'arrivée pour s'imposer en solitaire avec une vingtaine de d'avance sur Rui Costa (UAE Team Emirates) et Gorka Izagirre (Movistar). Après avoir été attaqué de toute part la veille, Tom Dumoulin (Team Sunweb) profitait d'une "trêve" entre les leaders pour rependre des forces avant la dernière ligne droite de l'épreuve...
La persévérance de Mikel Landa enfin récompensée, la reprise du maillot rose par Quintana (2017, Étape 19)
Jusque là, malgré le fait qu'il portait le Maillot Azzurro du classement de la montagne sur le dos, Mikel Landa (Team Sky) vivait un Giro très frustrant. Le Basque venu pour jouer la gagne au classement général avait lourdement chuté avec son coéquipier Geraint Thomas lors de l'étape du Blockhaus et avait perdu tout espoir dans sa quête de maillot rose. Ensuite, à la recherche d'une victoire d'étape, il avait goûté à toutes les places d'honneurs sans jamais triompher avant cette 19ème étape : 3ème à Oropa (battu par Tom Dumoulin et Ilnur Zakarin), 2ème à Bormio (derrière Vincenzo Nibali) et 2ème à Ortisei St Ulrich (derrière Tejay Van Garderen). Cependant, l'étape arrivant au sommet de Piancavallo était son étape. Landa s'imposait très largement devant Rui Costa (UAE Team Emirates), Pierre Rolland (Cannondale Drapac) et Pello Bilbao (Astana Pro Team), ses compagnons d'échappée. Dans l'autre course dans la course, celle des leaders, si Thibaut Pinot (FDJ) se montrait le plus fort pour la deuxième journée consécutive, c'est Nairo Quintana (Movistar) qui ravissait le maillot rose à Tom Dumoulin (Team Sunweb). Dix jours plus tard, "Nairoman" était de nouveau en rose mais avec une avance insuffisante sur le Néerlandais avant le contre la montre final. Il lui restait une étape de montagne pour obtenir de quoi résister dans les rues de Milan...
Thibaut Pinot, l'homme en forme de cette fin de Giro (2017, Étape 20)
Comme lors des deux étapes de montagne précédentes vers Ortisei St Ulrich et Piancavallo, le favori le plus à l'aise dans les plus forts pourcentages était Thibaut Pinot (FDJ). Le français remportait l'étape en devançant un groupe de 5 coureurs parmi lesquels on retrouvait Nairo Quintana (Movistar), le maillot rose qui s'était sacrifié en roulant seul (ou presque) dans les derniers kilomètres pour grappiller le plus de temps possible sur Tom Dumoulin (Team Sunweb), présent dans le deuxième groupe. L'avance difficilement gagnée par le Colombien sur le Néerlandais était seulement de 15 secondes. Avec 53 secondes, il serait difficile pour "Nairoman" de résister au "Papillon de Maastricht" lors d'un contre la montre final de 29,3 kilomètres totalement rectiligne, le lendemain. Le classement général se resserait plus que jamais avec 6 coureurs se tenant en moins de 1 minute et 30 secondes : Nairo Quintana, Vincenzo Nibali, Thibaut Pinot (qui montait provisoirement sur le podium), Tom Dumoulin, Ilnur Zakarin et Domenico Pozzovivo. L'épilogue du 100ème Giro était palpitant...
Tom Dumoulin dans le rôle de Ryder Hesjedal, Nairo Quintana dans celui de "Purito" (2017, Étape 21)
Les 29,3 kilomètres de contre la montre entre le "Temple de la vitesse", Monza et Milan étaient fatals à Nairo Quintana (Movistar). Le Colombien devait laisser son maillot rose à Tom Dumoulin (Team Sunweb) lors de la dernière étape du Giro. Il lui concédait 1 minute et 20 secondes et s'inclinait au classement général pour 31 petites secondes, presque le double des 15 secondes qui avaient séparés Hesjedal de Rodriguez en 2012 après un revirement de situation similaire le dernier jour. C'est Jos van Emden, un autre coureur venant des Pays Bas qui décrochait la victoire d'étape alors que Thibaut Pinot (FDJ) faisait lui aussi les frais de la remontée de Dumoulin puisqu'il chutait du podium pour finalement finir la 100ème édition du Giro, quatrième, au pied du podium. Tom Dumoulin devenait le premier néerlandais à inscrire son nom au palmarès de la "Corsa Rosa", c'était même le premier batave à remporter un grand tour depuis près de 40 ans et Joop Zootemelk en 1980...__
Tom Dumoulin débutait bien la défense de son titre à Jérusalem (2018, Étape 2)
Le Néerlandais, champion du monde du contre la montre, remportait le prologue inaugural du 101ème Giro d'Italia devant son grand rival, en ce qui concerne l'exercice solitaire, Rohan Dennis (BMC), champion d'Australie, et Victor Campenaerts (Lotto Soudal), alors champion d'Europe. Seulement 2 secondes séparaient les 3 hommes après 9,7 kilomètres ! En revanche, Tom Dumoulin (Team Sunweb) profitait de l'occasion pour infliger un rebours de 37 secondes à Chris Froome (Team Sky), alors pressenti comme grand favori du Giro. Cependant, le Britannique avait lourdement chuté lors de la reconnaissance de l'épreuve et paraissait tétanisé. Dumoulin endossait le maillot rose pour mieux le laisser filer par la suite sur les épaules de Rohan Dennis...
Le récital de l'équipe Mitchelton Scott (2018, Étape 6)
La sixième étape du Giro 2018 en Sicile entre Caltanissetta et l'Etna offrait un spectacle grandiose avec la démonstration de force du duo Esteban Chaves - Simon Yates. Le Colombien remportait l'étape après avoir pris l'échappée du jour et résisté au retour des autres leaders tandis que le Britannique prenait la deuxième place de l'étape dans le même que son coéquipier et s'emparait de la "Maglia Rosa". Yates sûr de sa force avait attaqué Thibaut Pinot (Groupama FDJ), Chris Froome (Team Sky), Miguel Angel Lopez (Astana Pro Team), Richard Carapaz (Movistar) et les autres leaders dans les trois derniers kilomètres d'ascension pour revenir sur "Chavito" sous la flamme rouge. Cependant conscient des efforts de ce dernier, il lui laissait le gain de l'étape et des bonifications supplémentaires alors qu'il aurait pu profiter de cette journée pour imposer encore plus sa suprématie sur le début de ce Giro. C'est cet esprit d'équipe et l'amitié entre ces deux coureurs qui a rendu cette étape inoubliable...
La révélation Richard Carapaz (2018, Étape 8)
La 8ème étape du Giro 2018 fût le théâtre de la révélation, de l'éclosion au plus haut niveau de Richard Carapaz. Ce jour là, au sommet de Montevergine di Mercogliano, la "Locomotive de Carchi" écrivait la première page du cyclisme équatorien. En effet, Carapaz devenait le premier équatorien à remporter une étape sur un grand tour (huit jours seulement après être devenu le premier à participer à une épreuve de trois semaines). Cette victoire était hautement symbolique puisque Richard Carapaz (Movistar) s'imposait avec le maillot blanc de meilleur jeune sur le dos, sous une pluie battante (comme ce qu'il a l'habitude de rencontrer lors de ses entraînements sur les grands plateaux d'Equateur) et devant les meilleurs grimpeurs mondiaux comme Thibaut Pinot (Groupama FDJ), Simon Yates (Mitchelton Scott), Chris Froome (Team Sky) et Miguel Angel Lopez (Astana). L'histoire était en marche...
La première victoire en rose de Simon Yates (2018, Étape 9)
À 2125 mètres d'altitude, au sommet de Gran Sasso d'Italia, Simon Yates (Mitchelton Scott) confortait la Maglia Rosa en remportant l'étape (sa première sur ce Giro - il en gagnera ensuite 2 autres) devant Thibaut Pinot (Groupama FDJ) et son coéquipier Esteban Chaves (Mitchelton Scott), qui profitait de l'occasion pour se replacer à la deuxième place du classement général. De leur côté, Chris Froome (Team Sky) et Tom Dumoulin (Team Sunweb), futur premier et deuxième de ce Giro, vivaient une très mauvaise journée. Si le Néerlandais concédait 12 secondes à Yates, le debours de Froome s'élevait à 1 minute et 12 secondes. "Froomey" quittait même provisoirement le top 10 et... pourtant on connaît la suite de ce Giro d'Italia 2018...
Chris Froome en champion au sommet du Zoncolan pour retrouver l'espoir (2018 Étape 14)
Le début de Giro de Chris Froome avait été catastrophique. Le britannique avait chuté lors de la reconnaissance du contre la montre d'ouverture à Jérusalem et avait ensuite sans aarrêt concédé du temps sur un Simon Yates (Mitchelton Scott) impérial et sur les autres leaders. L'étape du Monte Zoncolan a marqué un tournant décisif dans le Giro de Froome, elle a réveillé le champion qu'est vraiment le quadruple vainqueur du Tour de France. Après un travail phénoménal de ses deux coéquipiers Kenny Elissonde et Wout Poels, Chris Froome (Team Sky) se montrait le plus fort face au maillot rose, Simon Yates (Mitchelton Scott), pour s'imposer en solitaire. Surtout grâce à son retour sur le devant de la scène, il remontait sept places au classement général, passant du douzième rang au cinquième. Froome était redevenu dans le jeu et faisait à nouveau peur à ses adversaire même si son retard restait conséquent (3 minute et 10 secondes)...
L'incroyable coup de poker gagnant de Chris Froome (2018, Étape 19)
Il y a 2 ans, Chris Froome (Team Sky) renversait le Giro 2018 après une attaque suicidaire dans le Colle delle Finestre à près de 80 kilomètres de l'arrivée. Le Britannique accélérait très tôt et personne n'était en mesure de le suivre - surtout pas le pauvre maillot rose, Simon Yates (Mitchelton Scott) en perdition totale qui lâchait près de 30 minutes. Froome s'imposait ensuite en solitaire à Bardonecchia Jafferau, non loin du Mont Blanc, avec une avance de plus de 3 minutes sur le groupe composé de Richard Carapaz (Movistar), Thibaut Pinot (Groupama FDJ), Miguel Angel Lopez (Astana Pro Team) et Tom Dumoulin (Team Sunweb). Le coureur du Team Sky s'emparait par la même occasion de la Maglia Rosa, c'était la première fois qu'il portait la tunique rose et deux jours plus tard il allait la ramener à Rome pour conclure un Giro de folie. "Froomey" intégrait le cercle fermé des vainqueurs des trois grands tours...__
Primoz Roglic écrasait les pédales dans la côte de San
Luca pour se parer de rose (2019, Étape 1)
Primoz Roglic (Jumbo Visma) volait en début de saison 2019. Le Slovène emportait tout sur son passage. Avant le Giro, son grand objectif de la saison, il avait remporté toutes les courses par étapes auxquelles il avait participé (UAE Tour, Tirreno Adriatico et Tour de Romandie). C'est donc dans la peau du grand favori qu'il entamait la "Corsa Rosa" et le prologue inaugural long de 8 kilomètres et escarpé avec la côte de San Luca le propulsait déjà maillot rose dès le premier jour de course. Roglic devançait Simon Yates (Mitchelton Scott) de 19 secondes, Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) de 23 secondes, Miguel Ángel López (Astana Pro Team) et Tom Dumoulin (Team Sunweb) de 28 secondes et Richard Carapaz (Movistar), futur vainqueur final de 47 secondes. "Rogla" conserverait la "Maglia Rosa" jusqu'à la sixième étape où il le céderait (volontairement) à Valerio Conti (UAE Team Emirates)...